Quand on aime, on ne compte pas. L’amour rend aveugle. Vivre d’amour et d’eau fraîche. Vous avez sûrement déjà entendu ces belles maximes. Mais la vie à deux est parfois tout autre, avouons-le.
Beaucoup de couples emménageront ensemble pour la première fois cet été. Qu’il s’agisse d’une première union ou d’une famille reconstituée, comment préserve-t-on l’harmonie financière?
L’économiste et auteur Larry MacDonald propose dans le journal The Globe and Mail quelques trucs utiles pour y arriver. En voici quelques-uns adaptés pour le Québec.
1. Questionnez votre conjoint avant d’emménager
Beaucoup de couples évitent les questions financières avant d’emménager ou de se marier. Pourtant, discuter des dettes accumulées avant de faire vie commune, pourrait leur éviter beaucoup d’ennuis.
Des exemples? Quels sont les objectifs financiers de chacun? Comment pourront-ils les atteindre? Où faut-il investir ses épargnes? Comment gère-t-on ses dettes? Le couple peut même demander sa cote de crédit à une agence. Cela lui permettra d’établir si l’un d’entre eux a pu avoir des comportements irresponsables dans le passé et surtout, d’établir leur capacité d’emprunt s’ils souhaitent s’acheter une propriété.
2. Ayez des objectifs communs et compatibles
Les objectifs financiers de chaque conjoint peuvent être bien différents, il faut en être conscient. L’un peut souhaiter vivre en appartement en ville et acheter un pied-à-terre à la campagne. L’autre préfère peut-être avoir une maison en banlieue avec une grande cour. Mieux vaut peser le pour et le contre…
Si un conjoint est beaucoup plus âgé, l’horizon de placement ne sera pas le même. Si le couple souhaite prendre sa retraite en même temps, il faudra en tenir compte dans les objectifs et le plan financier.
3. Ne cachez pas à l’autre certaines dépenses
Discuter d’argent est souvent un tabou au sein des couples. Certains conjoints préfèrent cacher des dépenses pour éviter les conflits. Mieux vaut jouer la carte de la transparence, même si c’est difficile, car il est bien connu que les questions d’argent sont souvent responsables des séparations.
4. Informez-vous et signez un contrat s’il le faut
Aucun couple n’est à l’abri d’une séparation. Et c’est bien souvent après coup que l’on prend conscience de sa méconnaissance de la loi et de ses obligations financières. Au Québec, par exemple, les conjoints de fait n’ont aucun statut au sens de la loi (Code civil du Québec). Seules certaines lois à caractère social accordent des droits aux couples non mariés après un certain délai (comme l’impôt).
Signer un contrat de mariage ou un contrat de vie commune (en union de fait) peut souvent protéger son conjoint ou ses enfants plus adéquatement. Dans le cas d’une deuxième union ou d’une famille reconstituée où il y a des enfants de part et d’autre, il faut être encore plus prudent.
5. Profitez des avantages du mariage
Le mariage offre certains avantages. Un entrepreneur qui est marié pourra protéger sa famille et sa résidence de ses créanciers en mettant sa maison au nom de son conjoint, par exemple. On peut également partager le revenu en accordant un salaire à son partenaire. Le partage des revenus, comme contribuer au REER de son conjoint, est également une avenue qui peut être avantageuse.
Celui qui a le revenu le plus élevé devrait payer les dépenses du ménage alors que le plus faible revenu devrait l’utiliser pour investir, affirme Larry Mac Donald. Dans le cas où ce conjoint n’a pas assez d’argent pour le faire, le mieux nanti ou celui qui a le taux d’imposition le plus élevé pourra lui accorder un prêt sans attribution.
6. Les contraires s’attirent, mais font mauvais ménage…
Selon une étude menée par des chercheurs de la Wharton Business School et de l’Université Northwestern (Fatal Fiscal Attraction: Spendthrifts and Tightwads in Marriage), les grippe-sous et les dépensiers ont tendance à faire vie commune. Il semble que ça ne soit pas toujours une bonne chose… Avoir des habitudes financières totalement opposées est une source importante de conflits au sein de ces couples.
Dans une telle situation, il est parfois préférable d’avoir un compte conjoint et un compte séparé. Mais le plus important demeure la communication. Ignorer ses problèmes financiers ne les fera pas pour autant disparaître, bien au contraire.
Avoir un conseiller financier neutre, qui peut agir comme tierce partie, peut également encourager les conjoints à « se dire les vraies affaires »…
Qu'en pensez-vous?
Li bien ceci !!!
très bon article, bonnes idées que je pense mettre en marche…
A lire