Combien d’esclaves travaillent pour vous?

IStock_000009271818XSmallPar Sophie Stival

Combien d’esclaves travaillent pour vous? La question vous choque. Si je vous réponds que j’ai 72 esclaves qui travaillent pour moi, me croyez-vous? J’en suis la première catastrophée. Je vous explique. 

En cette ère de la consommation et de la mondialisation, il y a de fortes chances qu’une bonne partie de votre garde-robe ou de vos produits de beauté soit le fruit de l’esclavage moderne. C’est-à-dire produit par des travailleurs forcés, non rémunérés ou exploités économiquement.

Le site web slaveryfootprint.org vous permet maintenant de calculer combien de travailleurs vous exploitez chaque jour par votre style de vie. L’idée est bien sûr de réduire votre empreinte « esclavagiste ».

Le projet a été lancé l’an dernier par l’association américaine Call+Response. À l’aide d’un questionnaire interactif on vous demande votre sexe, votre âge, si vous avez des enfants, combien de gadgets électroniques vous détenez, le contenu de votre maison, de votre garde-robe, de votre assiette et même de votre pharmacie. 

Sans nommer aucune marque ou entreprise, le site vous rappelle, exemples à l’appui, que des dizaines de millions de personnes travaillent chaque jour sous la contrainte. 

On apprend ainsi que 1,4 million d’enfants sont forcés de travailler dans les champs de coton en Ouzbékistan. Il y a moins d’enfants dans tout le système d’éducation public de la ville de New York, précise-t-on.

Responsabilités de chacun

Au moyen d’une mappemonde, on vous indique combien d’esclaves travaillent pour vous et dans quelles zones géographiques. L’idée étant bien sûr de sensibiliser les consommateurs des pays riches aux conséquences de leurs achats.

La Chine, l’Inde et les pays africains sont souvent pointés du doigt. La fabrication de cosmétiques, par exemple, nécessite l’extraction de mica qui provient essentiellement d’une zone peu accessible dans l’est de l’Inde.  Beaucoup d’enfants de 5 à 14 ans sont contraints de travailler dans ces mines. 

Les consommateurs ont une responsabilité lorsqu’ils achètent. Mais les entreprises doivent également être plus transparentes et suivre un code de conduite. Ça veut dire qu’elles vérifient leurs sources d’approvisionnement, qu’elles ne délocalisent pas leurs usines dans des pays où les conditions de travail sont douteuses. La réalité est évidemment tout autre.

Il est beaucoup plus facile de fermer les yeux, de faire comme si on ne savait rien. Nos politiciens sont là pour nous le rappeler… Faisons chacun un examen de conscience.

Quand vous magasinez, vous souciez-vous de la provenance des produits?

16 réflexions sur « Combien d’esclaves travaillent pour vous? »

  1. merci de nous informer de cette réalité, une prise de conscience qui ne se prends plus dans notre
    grande société de consommation et la veille des achats des fêtes, c’est tout a fait à point

  2. J’ai créé le groupe facebook  » ACHETONS EN AMÉRIQUE » cela fait déjà un petit moment que j’achète selon les priorités suivantes: ma ville, ma province, mon pays, amérique du nord (usa)…
    c’est certain que le produit acheté et plus cher que MADE IN CHINA… sinon je m’en passe … tout simplement…

  3. Je suis dans le domaine de la confection de pantalons pour homme. Cela fait plusieurs années que j’essaie de conscientiser les gens autour de moi à ce phénomène (made in China ou autres). Cela commence à porter fruit, plusieurs magasins de ma ville affiche leurs produits faits au Canada ou au Québec. Par contre nos gouvernements ne donnent pas l’exemple. Plusieurs appels d’offres sont remportés par des compagnies qui importent des produits asiatiques et change le label Made in China pour un Fabriqué au Canada et cela est très répendu comme pratique, le gouvernement n’a pas assez d’inspecteurs pour faire un suivi des plaintes. Es-ce que cela vaut la peine d’économiser 30% sur un contrat alors que tout cet argent s’en va à l’extérieur, sans aucun retour (d’impôt sur le revenu, taxes sur la consommation, etc . . .). Si cet argent était injecté dans notre économie, tout le monde en profiterait, mais la solution est beaucoup trop simple. Un jour peut-être, un étincelle jaillira et quelqu’un proposera quelque chose . . . en attendant continuons nos efforts de sensibilisation.

  4. Cela leur permet de manger…! La moraline à 4 sous, ça va, il n’y a pas plus pollueurs que les américain(e)s du nord, alors les petits mea culpa à la noix, gardez les!

  5. Oui ! C’est en effet vomissant ! Maintenant, peut-on envoyer un avion drone pour régler le cas illico presto de ces vipères à deux têtes.

  6. Pertinent. Mais pertinent aussi, je crois, le fait qu’avant la terrible mondialisation des milliards (!) de personnes n’avaient pas assez de nourriture à mettre sur la table. En Chine, par exemple, on parle de dizaines de millions de personnes qui sont mortes de faim!!! Ceci n’est pas une figure de style, mais plutôt une horrible réalité historique. Sans les immenses commandes crées par la consommation debridée des occidentaux il y a des immenses masses humaines qui seraient toujours au même point, soit celui de la faim.
    Oui, les conditions de travail sont bien souvent attroces, il n’y a pas de doute. Comme par exemple, pour les travailleurs des usines qui produisent nos si populaires I-bidules. Il faut donc relèver maintenant le prochain défi. Soit améliorer les conditions de travail de ces populations. Mais leurs enlever les commandes… il faut y penser deux fois.

  7. Mme Stival,
    Votre article est complètement biaisé dans tous ses sens.
    Rappelez-vous que n’importe quel pays doit passer par une ère industrielle ou de services avant d’atteindre une qualité de vie similaire à la nôtre. Que ce soit les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, la France ou içi au Canada, les salaires de l’époque étaient comparables à ceux des pays « émergents » d’aujourd’hui mais surement assez pour bien vivre selon le coût de la vie du pays.
    Bien sûr que c’est dommage si ces millions d’enfants travaillent au lieu d’être sur les bancs d’écoles néanmoins, l’occident a aussi dû passer par ce chemin. La Chine, l’Inde et autres, ce ne sont pas les États-Unis ou le Canada mais des des pays millénaires dont nous devont respecter et comprendre le fonctionnement de leur civilisation. De vouloir critiquer les autres pays comment faire, de boycotter leurs produits, de ne pas tenir compte de leur réalité culturelle et politique, d’écrire cet article avec des termes « choquantes et dérangentes », êtes-vous de ces gens qui ne voient que votre nombril?

  8. Certain ont compris la nuance du texte, faut-il aussi parler des OGM indirectement dans ce dossier, ici nous sommes contre les OGM malgré qu’il n’y ai aucun interdit, mais comment nourrir tous ce monde sur la planète, si nous continuons a surconsommer ainsi, M. Gaétan a bien écrit sur ce qu’était le Québec/Canada d’autrefois pour ce qui était de la qualité de vie et des salaires, mais par contre, ce qui est dangereux, c’est que les pays emergent d’aujourdhui sont extrémement peuplé, Chine, Inde, Brésil. Comment la terre va t-elle s’ajuster, Ils ont le droit tout autant que nous a une qualité de vie, vouloir acheter local en premier c’est logique sur le plan environnemental, ca aussi l’effet de diminuer le format des grosse corporation, les grandes chaines de magasins,et les entreprise de distribution, possède le pouvoir de négocier des prix, donc de faire des achats au moins chère, et en contrepartie, les profits et impot sort du pays en même temps.
    Nous devons revoir notre manière de consommer, pas juste pour nous, mais pour la planète aussi.

  9. Salut Gaétan,
    Si j’ai bien compris. Mme Stival fait allusion dans l’article aux cas qui avoisinent l’esclavage. On ne parle pas de cheap labor, on parle de slave labor.
    Je ne sais pas s’il y a encore de la famine localisée en Chine. Mais mettons, que les 1,2 MDS mangent peut-être pas à leur faim, mais au moins ils mangent. Anyway, ici, on crève parce qu’on mange trop et mal !!!! Dix millions ! Quoi, en un an, depuis 3 ans, depuis 10 ans.
    Tout ce que je sais, c’est que la collectivisation de l’agriculture en Chine a provoqué des famines assez monstrueuses, on parle d’au moins 40 millions de personnes selon le Parti Communiste Chinois lui-même ( donc mettons qu’ils sous-estiment), sur une population a l’époque de 600 millions.
    Je ferme les yeux au cheap labor de la jeunesse, parce que je peux comprendre qu’une famille de 8 à Bamako est obligée de pousser les enfants à se chercher du boulot dans les pits d’or pour une pitance, cependant, je trace la ligne à l’esclavage.

  10. @Gaétan
    Le terme esclave est fort, mais parfois justifié. Comprendre la chaîne de production des produits que l’on consomme ce n’est pas se regarder le nombril, il me semble. C’est comme ceux qui mangent de la viande bien emballée et découpée à l’épicerie. Mais si on leur montre une carcasse de boeuf, ça les dégoûte. Et je ne suis pas végétarienne, loin de là.
    Il y a des avantages et des inconvénients à la mondialisation. Mais là n’est pas la question. Il s’agit de déterminer quelles sont les responsabilités des multinationales lorsqu’elles délocalisent leurs usines. De même, certaines entreprises ne veulent pas savoir comment sont traités les employés de leurs fournisseurs étrangers. Encore moins, s’il s’agit d’enfants. Et ce sont les consommateurs qui en fin de compte font des choix à la caisse.

  11. C’est bien beau moralement de dires qu’on dois faire des choix de societee, mais je suis desolee mais si, Mme. Stival peut ce permettres de payer plus cher pour du « made in Canada », bravo pour elle et les autres aussi riches…
    Mais tous mon entourage et moi, ons ne pourrais se nourrir ou s’habiller sans ces « made in China, India, etc. » De plus je vous rappelles que ce n’est qu’aux debut du 20emes siecle que le Canada et autres pays Occidantaux, ont passer une loi empechant les enfants de travailler.
    Laissez le temps aux Pays emergent dans faire autant, une fois que leurs niveaux seront plus proche des notres. Et malheureusement quand celas vas arriver, ce sont les pauvres de CE Pays qui vont en souffrir le plus…

  12. @CoCoRiCo
    Effectivement, on ne parle pas ici de « cheap labor », mais bien de travail forcé, non rémunéré, etc.

  13. Bonjour, Je suis d’acord il a beaucoup d’esclavage dans le monde et c’est vrai que l’amérique est le pays le plus polluar, on achète et 2 semaine après on le met à la poubelle. Moi je fais beaucoup d’exposoition artisannal et je récupère tout ce que les gens donne comme le tissus, les bouton , zip, et tout. et ensuite je les vend c’est fait ici au canada et j’encourage tout ceux qui veulent faire des exposition, mais le mieux c,est de faire de la récupération avec tout ce qu’on trouve. On voit tout de suite qu’on est des surconsomateur.

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