Depuis le printemps, les données du marché de l’habitation donnent le tournis. Alors qu’on annonçait un ralentissement durable à la fin de l’hiver, plusieurs chiffres montrent ces derniers mois un regain de l’activité immobilière au pays.
Dans certaines villes canadiennes, comme Vancouver et Toronto, on parle même de surchauffe. On craint un choc immobilier. Selon une récente analyse économique de Desjardins, le marché de l’habitation « demeure sous haute surveillance au pays ». Et les Américains brouillent les cartes…
Après s’être stabilisé en 2011 et 2012, le prix des maisons a recommencé à augmenter en mars dernier. Et ce, malgré une série d’interventions de la part de la Banque du Canada depuis quelques années pour freiner les ardeurs des consommateurs.
En juillet, le prix moyen des propriétés existantes a atteint à 384 453 $ au pays. Le niveau le plus élevé depuis le début de ces données statistiques en 1988, rappelle l’économiste principal de Desjardins, Benoit Durocher.
Hausse des taux hypothécaires
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a annoncé il y a quelques semaines qu’elle limitera les garanties offertes aux institutions financières qui octroient des prêts hypothécaires.
Cette nouvelle réalité risque d’augmenter le coût de financement des banques. Pour pallier ce manque à gagner, elles risquent donc d’augmenter leurs taux hypothécaires, comme c’est fut le cas récemment.
Les taux hypothécaires 5 ans ont augmenté de plus de 40 points de base en juin dernier en réaction au marché immobilier américain qui connaît depuis le début de l’année une reprise.
Reprise américaine durable?
L’éclatement de la bulle immobilière en 2006 chez nos voisins du sud a été dévastateur. Selon plusieurs analystes, comme la Banque de Montréal, les conditions d’une reprise durable sont aujourd’hui réunies.
Mais encore faut-il que la hausse des taux hypothécaires n’effraie pas les acheteurs. En juillet, les ventes de nouvelles maisons aux États-Unis ont plongé de 13,4 % en taux annuel. Un chiffre très décevant.
Et au Québec ?
Au Québec, le marché immobilier n’est pas survolté comme à Toronto ou Vancouver. Ce dernier a bel et bien ralenti dans la dernière année. Même les prix des condos à Montréal ont commencé à diminuer en juillet.
Selon l’économiste Hélène Bégin de Desjardins, la hausse des prix est terminée et la baisse du prix des condos est amorcée (article de La Presse). Le Mouvement Desjardins prévoit une baisse de prix de l’ordre de 5 à 10 % des condos à Montréal et à Québec, d’ici la fin de 2014.
Prévoyez-vous vendre ou acheter une propriété dans les prochains mois? Constatez-vous un regain de l’activité immobilière dans votre quartier?