Connaissez-vous l’île d’Okinawa au Japon? On la surnomme l’île des centenaires, car ses habitants y vivent vieux et en santé. Beaucoup de scientifiques ont tenté depuis une dizaine d’années de percer les secrets de cette longévité. Leur constat est intéressant : la génétique a beaucoup moins d’importance qu’on peut le croire, mais le mode de vie, lui, fait souvent une grande différence (bien et surtout moins manger, jardiner, marcher et avoir un bon réseau social).

D’autres chercheurs ont récemment poussé ce raisonnement encore plus loin en se posant la question suivante : notre espérance de vie est-elle liée à la qualité de nos rapports sociaux? Et bien, il semble que oui!

Ceux qui ont peu d’amis et qui ne peuvent compter sur leur famille ont en moyenne deux fois plus de chance de mourir au cours d’une période donnée que ceux qui ont développé un bon réseau de relations. C’est la conclusion à laquelle est arrivée le mois dernier une équipe de chercheurs de la Brigham Young University au Utah (publication médicale). Ceux-ci ont compilé les résultats de 148 recherches qui mesuraient le lien entre les rapports sociaux entretenus par plus de 300 000 hommes et femmes de pays développés et leur santé.

On va jusqu’à affirmer qu’avoir peu de relations amicales, familiales et avec son voisinage est aussi dangereux pour la santé que d’être alcoolique ou de fumer 15 cigarettes par jour! Il serait aussi plus nuisible de s’isoler chez soi que de ne pas faire d’exercice ou d’être obèse, ont découvert ces chercheurs.

Les prochaines études porteront vraisemblablement sur les bienfaits des réseaux sociaux virtuels (Facebook, Twitter…). Sont-ils aussi bénéfiques pour la santé que de partager un repas en famille ou entre amis? Permettez-moi d’en douter.

De toute manière, au prix que coûte notre réseau de santé, il serait intéressant que le corps médical (et nos dirigeants élus) se penche sur ces études. Il y a peut-être de la place pour d’autres types de spécialistes et une médecine alternative au Québec.

Qu’en pensez-vous?