Le livre «Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus» a suscité beaucoup d’intérêt lors de sa parution. Cette théorie peut-elle s’appliquer à la retraite, se questionne la Financière Sun Life? Selon leur dernière étude sur les préoccupations et les attentes des Canadiens et des Canadiennes vis-à-vis de la retraite, la réponse est oui. Le sondage mené au moyen d’entretiens téléphoniques révèle, par exemple, que deux fois plus d’hommes que de femmes s’attendent (par choix) à travailler après 65 ans (32 % contre 16 %). Quelles sont ces autres différences?
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à penser qu’il faut tenir compte des risques suivants dans une planification de la retraite :
- Le besoin possible de soins de longue durée coûteux
- Le décès du conjoint qui changera le revenu de pension versé par l’État et par l’employeur
- Un changement de l’état civil
- L’inflation
Insécurité financière des femmes
Toujours selon cette étude, les femmes seraient « généralement moins confiantes que les hommes au sujet de l'économie dans son ensemble et de leurs finances personnelles ».
Voici quelques chiffres qui illustrent cette différence de point de vue : • Sept femmes sur dix (71 %) ont l’intention de travailler après l'âge de 65 ans afin d’avoir assez d'argent pour payer les dépenses courantes de base, comparativement à 65 % des hommes. Davantage de femmes (61 %) croient aussi que le revenu de retraite provenant du régime de leur employeur ne sera pas suffisant pour bien vivre, comparativement à 56 % des hommes. • 49 % des Canadiennes interrogées affirment être bien certaines qu'elles auront suffisamment d'argent à la retraite pour couvrir leurs frais de subsistance de base, comparativement à 57 % des hommes. • 29 % des femmes affirment être bien certaines qu'elles auront suffisamment d'argent à la retraite pour maintenir le style de vie recherché, comparativement à 36 % des hommes.
Réalités sous-estimées
C’est un fait connu, les femmes ont une espérance de vie plus élevée que les hommes. Selon des données de l’Institut national de santé publique (2006), ce chiffre est de 83,3 ans pour les Québécoises et de 78,3 ans pour leur partenaire.
Pour prendre une retraite dans la jeune soixantaine, les femmes doivent donc se constituer un coussin financier important. Épargner très tôt peut faire une réelle différence, mais encore faut-il en avoir les moyens… Bien que les conditions de vie de la femme se soient nettement améliorées depuis 30 ans, elles sont toujours moins présentes que les hommes sur le marché du travail. Le taux d’emploi des femmes de 15 ans et plus était de 56,7 % en 2009 contre 62,9 % pour les hommes (Institut de la statistique du Québec). Combler cet écart est une mission difficile, voire impossible, étant donné le rôle des femmes lors de la naissance des enfants. En plus des congés de maternité, ce sont souvent elles qui occupent des emplois à temps partiel pour prendre soin de la famille. La difficulté de concilier travail et famille fait en sorte que plusieurs femmes n’ont pas les moyens de cotiser à un régime de pension ou à un régime enregistré d’épargne-retraite. Les conséquences économiques à la retraite peuvent être lourdes pour elles. Prendre conscience de ces réalités (au sein du couple également) est un pas dans la bonne direction lorsqu’on planifie sa retraite.
Qu’en pensez-vous?
Je crois que la majorité des femmes seront dans la grande pauvreté à la retraite. Parce que la plupart ont eu la charge de la maison et des enfants – parce plusieurs d’entre-elles ne recevront que très peu de régie des rentes parce que les emplois qu’elles ont occupés ne leur donnaient pas le salaire suffisant pour payer le maximum des cotisations au RRQ et qu’elles n’avaient aucun fond de pension.
J’aimerais bien voir une étude sérieuse pour comparer les revenus des hommes à la retraite (RRQ, Régime de pensions et autres revenus) comparativement à celui des femmes. Et que le partage se fasse vraiment équitablement. Les femmes ont toujours été payer moins cher que les hommes puisque les métiers mieux rémunérés requéraient souvent une force physique que les femmes n’ont pas.
Même aujourd’hui avec la même scolarité ex: secondaire 5 – un drilleur gagne environ 28$ l’h et une réceptioniste 12$. Pourquoi ? Et cela s’est toujours passé de cette façon et même aujourd’hui.
Cela se répercute toujours sur les revenus et la sécurité à la retraite.
Dans l’entente de l’équité salariale je crois l’on aurait du penser aussi à rajuster les RRQ rétroactivement afin que la pension des femmes soit elle aussi équitable etant donné qu’elle n’ont jamais reçu de salaire pour travailler à la maison et prendre soins des enfants. Il y a ici encore une fois une grave injustice.
C’est une réalité qui ne se dément pas depuis des « lunes ». En attendant que pouvons-nous faire en tant que couple pour nous épauler l’un et l’autre? C’est pourquoi nous avons opté dès le début de notre vie à deux par exemple de prendre une assurance sur la vie de monsieur plus élevé que sur celle de madame, de mettre toute les cotisations REER que nous pouvions nous permettre au nom de madame. Autre point sur lequel nous avons mis le « focus » : notre vision de ce que devait-être une retraite. Il nous est apparu rapidement que malgré la retraite, la plupart des personnes qui nous entouraient se trouvaient plus occupé après la retraite qu’avant …! Il est donc devenu clair pour nous que nous allions faire du travail une activité … de retraite! Mais pas au même rythme, potentiellement dans un type de travail différent et d’avantage pour arrondir les fins de mois et surtout … demeurer actif, allerte et présent dans la communauté. Ce n’est pas la « fin du monde » mais nous croyons que cela permettra d’atténuer au mieux possible les effets de ce que vous décrivez. Uni pour la vie!
Pourquoi un drilleur gagne-t-il davantage? Car il doit gagner sa vie dans des conditions de vie parmis les plus pénibles alors que la réceptionniste peut se permettre de chatter ou téléphoner sur les heures de bureau en plus de pouvoir manger dans un coin repas convenable et sans poussière.
Ce n’est pas que l’éducation, c’est aussi les tâches et les conditions de travail qui influencent la rémunération. Sans compter que, selon moi, un diplômé universitaire en science humaine n’en connait pas beaucoup plus qu’un électricien. J’ai moi même un diplôme de second cycle universitaire en éducation et j’y ai appris moins que dans le cadre de ma technique.
Je suis tout fait d’accord. avec cette realité. dommage.