Les gens positifs ont confiance en l’avenir. Pour eux, le verre est à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
Mais cette tendance à ne voir que les bons côtés de la vie peut-elle nous jouer des tours? « Oui », affirme l’Américain Oliver Bukerman.
Selon l’auteur et journaliste du Guardian, la pensée dite positive prend trop place dans nos vies. Elle nous empêche d’évoluer.
Il va même jusqu’à prétendre que la « pensée négative » apporte plusieurs bienfaits et peut même rendre heureux…
La recherche du bonheur est un sujet cher à notre civilisation dite moderne. Plusieurs psychologues et philosophes se sont penchés sur cette question.
Avec son livre, The Antidote : Happiness for People Who Can’t Stand Positive Thinking (traduction libre : Antidote : le bonheur pour les gens qui ne supportent pas la pensée positive), Oliver Bukerman explique que l’atteinte du bonheur passe de manière contradictoire par la reconnaissance des mauvais côtés de la vie humaine.
En se rappelant qu’on ne peut échapper à la mort, qu’on risque de souffrir un jour ou l’autre ou encore que vivre à l’abri du besoin n’est jamais une certitude, ça rapproche des petits bonheurs anodins, du vrai sens qu’on veut donner à sa vie.
En Afrique, au Mexique…
Dans son livre, il raconte différentes expériences qu’il a vécues en voyage. Dans un immense bidonville, au Kenya, il se rend compte que ceux qui n’ont rien ne craignent pas de tout perdre, comme nous les Occidentaux. Et le plus étrange, c’est qu’ils ont l’air plutôt heureux.
Au Mexique, il constate qu’on parle ouvertement de la mort. La Toussaint est une véritable fête où on se rappelle son état de mortel. Chez nous, la mort est un grand tabou. On l’évite, on ne veut pas la voir. On n’a qu’à penser à la manière dont on traite les vieux. On les cache dans des CHSLD qui sont souvent des mouroirs, à mon avis.
Se lever chaque matin
Bukerman cite les travaux du psychologue Arthur Ellis. Ce dernier affirme que notre existence risque d’être plus paisible et heureuse si on accepte de ne pas tout contrôler et d’être faillible. Quand on se demande dans une situation particulière ce qui peut nous arriver de pire, ça nous aide à relativiser la portée de nos décisions.
Notre société valorise beaucoup la réussite à tout prix. Il est parfois bon de se rappeler avant que la mort ou la maladie frappe notre entourage, pourquoi on se lève tous les matins…
Accorde-t-on trop d’importance à la pensée positive?
À lire :
Être négatif peut stimuler la mémoire
Allo Sophie !
J’aime bien ce genre de texte… ..mais ton »titre » n’est pas bon !!
Être réaliste (..à la fois positif / négatif, selon les situations vécues), rendrait heureux… (..ou quelque chose du genre), serait plus approprié
C’est certain que les gens qui ne véhiculent (..que du positif), ne feront jamais évoluer… ..notre Société !
Claude
@ClaudeLaniel
Vous avez sûrement raison. En fait, ce titre cite ce que M. Bukerman affirme lui-même. Les bienfaits de la pensée négative (ou réaliste si vous préférez) aurait été approprié également. Bonne journée.