Il n’y a pas que la Floride qui connaît des records de températures froides. Toute l’Europe, particulièrement l’Allemagne et la Grande-Bretagne, est paralysée par ce froid polaire. En plus des transports qui sont très difficiles, beaucoup craignent de manquer de combustible à chauffage.
Les caprices de mère Nature seront-ils un frein à la reprise économique? Oui, croient plusieurs experts en Allemagne et au Royaume-Uni. D'autres, plus optimistes n’y croient pas du tout.
En plus des prix des fruits et légumes, qui ont déjà grimpé, la Chambre de commerce et d’industrie allemande craint que cette vague de froid ne touche rudement le secteur de la construction et des livraisons. Si la météo ne s’améliore pas bientôt, l’économiste en chef de l’institut allemand prévoit que la croissance au 1er trimestre de 2010 sera coupée de moitié.
En Angleterre, les craintes sont similaires. Selon le plus gros syndicat patronal, le Confederation of British Industry (CBI), la température froide a causé beaucoup de problèmes pour les entreprises et leurs employés. Mais, ajoute l’organisme, le service haute vitesse d’Internet, grâce au travail à domicile, permettra de réduire les conséquences économiques de ce mauvais temps.
Le journaliste Roland Jackson de l’Agence France Presse cite dans un article beaucoup de spécialistes qui ne croient pas à ce ralentissement lié à la météo. Si certains consommateurs ont ralenti leurs achats depuis quelques jours, ce ne sera que partie remise, nous explique un économiste.
« Si ces grands froids nous font moins voyager ou restreindre nos sorties au restaurant, l’on dépensera d’une autre manière », explique quant à lui l’économiste Colin Ellis de Marchés des capitaux Daiwa. En fait, s’il y a un ralentissement économique lié au mauvais temps, il sera temporaire et le rebond de la croissance n’en sera que plus grand…
Au Québec, on peut s’attendre à payer plus cher nos oranges et surtout, notre plein d’essence. Avec un prix du baril qui flirte avec les 83 $ le baril ces jours-ci, le froid polaire profite davantage aux producteurs de pétrole qu’à notre portefeuille…
Qu’en pensez-vous?