Georges Soros, le « philanthrocapitaliste »

Soros_CP Connaissez-vous le gourou des devises Georges Soros? Le milliardaire et fondateur de Soros Fund Management annonçait il y a quelques jours qu'il compte attaquer le « problème politique » des changements climatiques à sa façon. Il souhaite investir mille millions de dollars dans les énergies propres. Il explique, dans un article paru dans Bloomberg.com, que « ces investissements devront être profitables, mais ils devront aussi contribuer à résoudre le problème [du réchauffement de la planète] ». 

« L'homme qui a fait sauter la Banque d'Angleterre » est un drôle de personnage. Le 16 septembre 1992, il vend à découvert 10 milliards de livres sterling dans l'espoir de faire craquer la banque centrale. Il réussit son coup et empoche plus d'un milliard de dollars de profits.

L'histoire de « ce hold-up légal » est un peu plus complexe qu’il n’y paraît. En bref, il souhaitait dénoncer les fluctuations très contrôlées (devise presque fixe) de la livre anglaise. Ceci nuit à l’économie du pays (en crise économique) et encourage la spéculation, dit-il à l’époque. Sa démonstration ne passera pas inaperçue…

Mais Georges Soros est également un philanthrope. Depuis plus de trente ans, il investit des centaines de millions (même des milliards) dans des projets humanitaires par le biais de ses fondations. Le « philanthrocapitalisme », il connaît ça.

Cette nouvelle façon de vouloir améliorer le sort de l’humanité a la cote. Aux États-Unis, ils sont plusieurs à faire de l’investissement social (Bill Gates, Warren Buffet, Bill Clinton, Micheal Bloomberg). Guy Laliberté et André Chagnon sont des exemples bien de chez nous. Ces gens d’affaires donnent une partie de leur fortune pour aider les autres. Bien sûr, ils en retirent de nombreux avantages (fiscaux, image) et font avancer leurs propres causes.

Certains affirment que ces bienfaiteurs ont trop de pouvoir et qu’ils affaiblissent la démocratie. Les tenants du « philanthrocapitalisme » croient plutôt qu’ils la renforcent. Jeff Skoll (natif de Montréal, 1er président d’Ebay) a financé le documentaire d’Al Gore (An inconvenient truth) sur le réchauffement climatique. Georges Soros a notamment contribué à la campagne de financement du chanteur Bono « ONE Campaign » pour combattre la pauvreté en Afrique.

À l’heure où le capitalisme n’a plus ses lettres de noblesse, que pensez-vous de ce nouveau courant (philanthrocapitalisme)?