Prenez en main votre santé financière: accumulez de la richesse


PigBank_ISPar Sophie Stival

Les finances des ménages sont précaires. On épargne peu, on surconsomme, on a des dettes de crédit. Ces affirmations on les entend souvent.

Quant à la retraite, c’est presque devenu un mythe. Le travail c’est pour la vie, croient plusieurs Québécois. Surtout, si on est en bonne santé et qu’on risque (!) de vivre jusqu’à 90 ans.

Selon une nouvelle étude publiée par l’Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada), les familles devraient prioriser l’accumulation de richesse.

Mais pour y parvenir, il faut connaître la valeur de son patrimoine et surtout, s’y intéresser. 


Résultats du sondage

Un sondage mené par cette association révèle que peu de ménages connaissent la richesse qu’ils ont accumulée. C’est-à-dire la valeur de leurs actifs financiers et non financiers, nette de leurs dettes. 

Les actions, les parts de fonds de placement, les rentes, les assurances-vie, les terrains et les propriétés immobilières sont tous des exemples d’actifs des ménages.

En fait, le sujet ne semble pas les intéresser puisque 70 % des répondants affirment que l’accumulation de la richesse ne revêt pas une très grande importance pour eux

D’ailleurs, plus du quart (29 %) des ménages indiquent ne posséder aucune richesse. Et parmi eux, les deux tiers ne prévoient pas d’amélioration de leur situation d’ici les trois prochaines années.

Pourquoi? Principalement en raison du niveau des revenus et de l’obligation de s’acquitter d’autres obligations financières.

Enfin, plus du quart de ceux qui ont accumulé des actifs surveillent moins d’une fois par année le rendement de leurs placements financiers et parfois, c'est pas du tout

Ils ne s’interrogent guère plus sur les facteurs qui peuvent influencer leur richesse. Par exemple, en consultant un expert financier, en élaborant une stratégie d’épargne et de placement proactive ou en rédigeant une planification de retraite.

L’épargne systématique

Le sondage révèle que même ceux qui ont des surplus peinent à épargner. Des exemples? En accélérant le remboursement de leur hypothèque (versement forfaitaire), en réduisant la période d’amortissement de leur prêt ou en épargnant pour la retraite les fonds supplémentaires liés à une baisse des taux d’intérêt. On est plus susceptible de dépenser ces surplus en consommant, semble-t-il.

Au lieu d’accumuler de la richesse de manière systématique, on mise plutôt sur l’appréciation des actifs déjà détenus (maison, placements, etc.). Pourtant, ces actifs ont été durement touchés par la crise financière des dernières années. 

Pendant ce temps, le ratio dette/actifs a augmenté ce qui a fragilisé la situation des ménages, rappelle CGA-Canada.

L'organisme recommande d’être plus proactif, de se renseigner auprès de professionnels de la finance et de « faire ses devoirs » comme le font les patients avant un rendez-vous chez le médecin. 

Connaissez-vous la valeur de votre patrimoine? Épargnez-vous suffisamment pour la retraite?