Se bâtir un fonds d’urgence en 5 étapes


IStock_000009605852XSmallPar Sophie Stival

On devrait toujours avoir en banque un montant équivalant à trois mois de dépenses courantes. C’est ce qu’on appelle un fonds d’urgence. 

Selon un sondage mené l’an dernier par la Banque CIBC, près de la moitié des Canadiens n’ont pas un tel coussin de sécurité. Plusieurs d’entre nous vivent carrément d’un chèque de paie à l’autre. 

Cette marge de manœuvre peut nous éviter bien des pépins si l'auto nous lâche, notre résidence doit subir des réparations urgentes et surtout, si on perd son emploi. 

N’oublions pas que l’assurance-emploi prévoit une période d’attente de 2 semaines avant de nous verser des prestations. Et on ne recevra que 55 % de son salaire hebdomadaire moyen. Le maximum de la rémunération annuelle assurable est de 47 400 $ en 2013. 

Voici comment bâtir un fonds d’urgence en 5 étapes. Le site de finances personnelles Bankrate nous propose une façon simple d’y parvenir.


Déterminer le montant 

L’objectif premier est d’arriver à dégager un surplus budgétaire qui nous permet de payer l’essentiel de nos dépenses courantes telles que l’épicerie, le loyer, le chauffage, l’essence, etc. 

Pour déterminer le montant de ce coussin, on ne tient pas compte du café quotidien chez Tim Horton ou de la sortie hebdomadaire au resto. Si on perd son emploi, on ne se le permettra plus de toute manière. Et il porte bien son nom : c’est un fonds d’urgence!

On additionne toutes ces dépenses mensuelles que l’on multiplie par trois pour connaître le montant total du coussin nécessaire. On peut dès lors viser à accumuler cette somme qu’il faudra ensuite maintenir à flot, si on pige dedans en cas de fâcheux imprévus. 

Accessibilité des fonds

On doit pouvoir avoir accès aux fonds aisément, mais pas trop. Idéalement, l’argent est déposé dans un compte séparé du compte-courant. Il ne doit pas permettre des retraits quotidiens. On évite d’y rattacher une carte de débit, par exemple.

On peut investir cet argent dans un certificat de placement garanti (CPG) remboursable ou dans une obligation d’épargne qu’on pourra encaisser en tout temps.

Comme une facture

On ne bâtit pas un fonds d’urgence sans effort. Il faut le budgéter carrément comme une dépense, une facture qu’on devra acquitter à la fin du mois. 

Le plus simple, c’est de privilégier les virements automatiques tout comme vous le faites pour d’autres factures. Cette épargne forcée est la meilleure façon de bâtir, mois après mois, ce coussin de sécurité. 

Bien sûr, il faut que votre budget soit équilibré. 

Seulement pour les urgences

D’abord, on ne crée pas un fonds d’urgence pour piger dedans quand il nous manque des sous pour se payer un voyage, une sortie au restaurant ou des habits neufs. 

Il ne doit servir qu’à payer des dépenses imprévues et obligatoires. Ainsi, le renouvellement d’une assurance ne peut être payé avec ce coussin puisque c’est du connu.

Tranquillement, mais sûrement

Peu importe le montant que vous mettrez de côté les premiers mois. Il faut bien commencer quelque part! Même si ce n’est que 10 $ par semaine, vous aurez tout de même 500 $ d’accumulés après un an.

Vous recevez un retour ou un crédit d’impôt quelconque ? Profitez-en pour le déposer dans votre fonds d’urgence. 

Tentez de changer vos habitudes de consommation. Quand vous avez une entrée d’argent, ne planifiez pas comment la dépenser, mais plutôt où cette épargne sera la mieux investie. 

Et puisque c’est le printemps, pourquoi ne pas faire une grande vente-débarras pour commencer du bon pied?

Ceux qui ne voient pas l’utilité d’un fonds d’urgence doivent se rappeler que des factures impayées et des cartes de crédit qui s’alourdissent ça peut jouer de vilains tours. Nos créanciers se chargeront de nous le rappeler assez vite. Sans parler de notre cote de crédit qui pourrait être malmenée.

Avez-vous un fonds d’urgence? Songez-vous à en bâtir un?

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