C’est un fait assez connu. Plusieurs compagnies aériennes obligent les personnes obèses à acheter un 2e siège. On leur fait payer l’espace occupé…
Les politiques tarifaires de ces entreprises engendrent parfois des situations déplorables. Le Courrier international en rapporte quelques-unes dans une récente parution.
Un Britannique pesant 235 kilos s’est vu allouer 2 sièges pour un voyage en destination de l’Irlande. Le hic, c’est que les deux sièges étaient séparés : un dans la rangée 17, l’autre 19. Plutôt gênant, avouons-le.
Contrainte financière non discriminatoire
Même si c’est une contrainte financière importante pour le passager, la plupart des pays ne jugent pas discriminatoire le fait qu’une personne obèse doive payer un 2e siège pour être confortablement assise.
Selon Éric Roig du site Droit-Finances.net, certains transporteurs vont accommoder ces voyageurs en les surclassant ou en leur offrant un vol moins achalandé et où ils pourront occuper une autre place sans frais.
Le Canada fait bande à part
Depuis 2009, l’Office des Transports du Canada (OTC) oblige Air Canada, Jazz et WestJet à offrir une 2e place sans frais supplémentaires aux personnes handicapées ou obèses. Ces dernières doivent cependant présenter un certificat médical. Seuls les vols intérieurs (au Canada) sont visés par cette mesure.
Cette politique « une personne, un tarif » permet ainsi aux handicapés d’avoir un accompagnateur si nécessaire ou encore, d’avoir plus de place pour leur fauteuil roulant.
Le cas de Ryanair
La compagnie Ryanair a également fait la manchette anglaise il y a quelques semaines. D’après le Courrier international, le transporteur a refusé de rembourser le prix d’un billet sous prétexte que la passagère était « morte trop tôt avant le vol ». Mme Parsons est décédée d’un cancer 28 jours avant son voyage, réservé depuis de nombreux mois.
Le fils a menacé d’attacher l’urne contenant les cendres de sa mère au siège qu’elle aurait dû occuper. Après avoir dit qu’il filmerait la scène et la diffuserait sur YouTube, Ryanair aurait accepté de l’indemniser…
Les transporteurs aériens accommodent-ils suffisamment les voyageurs?