Le portrait de famille des Québécois s’est beaucoup transformé depuis 25 ans. En plus d’être la championne mondiale de l’union libre, la Belle Province affiche aujourd’hui le pourcentage le plus élevé de familles recomposées au pays.
C’est plus de 16 % des couples avec enfants qui vivent dans un foyer reconstitué au Québec, soit quelque 130 000 familles!
Les recherches démontrent que ces ménages reconstitués font face à des contraintes financières et familiales importantes. Tout ce beau monde doit apprendre à vivre ensemble. Pas toujours évident.
La médiation familiale est une solution efficace et peu coûteuse qui s’offre aux couples ou aux parents qui ont mis fin à leur union. Voici comment ça fonctionne.
L’objectif de la médiation familiale est de trouver des terrains d’entente avec votre ex en assistant tous les deux à des rencontres avec un médiateur familial accrédité. Ce professionnel impartial peut être avocat, notaire, conseiller en orientation, psychologue, travailleur social et bientôt, les psychoéducateurs s’ajouteront à cette liste.
Séances gratuites
Ceux qui ont des enfants à charge ont accès à cinq séances d’une heure gratuites. D’ailleurs, avant d’entreprendre une démarche devant les tribunaux, les couples ont l’obligation légale d’assister à une première rencontre d’information leur expliquant le processus de médiation familiale. Après, ils sont libres d’adhérer ou non à ce mode de résolution de conflit.
En plus de ces cinq entretiens, certains ont droit à deux heures et demie de consultation sans frais lorsqu’il s’agit d’une demande de révision d’un jugement ou encore, pour des parents qui ont déjà bénéficié de services de médiation familiale.
À l’issue de ces discussions, des compromis et des arrangements à l’amiable sont pris quant au règlement de la séparation, au partage de la garde des enfants, à l’octroi de la pension alimentaire ou à la révision d'un jugement existant. Toutes ces ententes peuvent être révisées par des experts. C’est même encouragé afin d’en arriver à des accords équitables et viables.
Ceux qui n’ont pas droit à des services subventionnés, parce qu’ils n’ont pas d’enfants à charge, par exemple, ou qui dépassent l’aide octroyée doivent payer le taux horaire prescrit par la loi qui est de 110 $.
De bons résultats
Cette démarche volontaire connaît de bons résultats. En 2011, près de 12 700 couples ont eu recours à des séances gratuites de médiation familiale. Et selon un sondage mené en 2008 par le ministère de la Justice, plus de 8 familles avec enfants sur 10 qui se sont adressées à un médiateur réussissent à conclure une entente. Les motifs les plus fréquents d’utilisation de ce service : le bien-être des enfants, éviter des conflits et des coûts judiciaires.
(Avec la collaboration de Me Catherine Clément-Talbot, avocate et présidente de l’Association de médiation familiale du Québec)
Avez-vous déjà tenté une médiation familiale? Seriez-vous prêt à le faire?
Pour en savoir plus :
Un simple T au bon endroit ferait toute la difference…..