Les prix de plusieurs matières premières se négocient présentement à prix d’or. Le cuivre, le cacao, le sucre et les céréales font régulièrement les manchettes. Le coton n’est pas en reste. Son prix a franchi il y a quelques jours un nouveau record (triplé depuis 7 mois). Une livre de coton se vendait 2 $ sur les places boursières, un sommet de 140 ans.
Depuis 10 ans le prix des vêtements a continuellement baissé. Mais cette tendance risque bien de se renverser sous peu. Certains experts prévoient une hausse de 10 % des prix des vêtements d’ici quelques mois. Cette flambée du prix du coton aurait même une influence sur le prix des aliments, affirme un économiste de la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Le coton est la matière de prédilection dans l’industrie textile. Si le prix des vêtements augmente, il faut l'attribuer également aux coûts de main-d’oeuvre plus élevés du plus grand fabricant de vêtements bon marché au monde : la Chine.
Un article du Globe and Mail souligne que la hausse du prix du coton pourrait influencer à la hausse le prix des denrées alimentaires. Pourquoi? Parce que les agriculteurs pourraient bien décider de faire pousser du coton au lieu de produire du maïs ou des fèves, par exemple. C’est la loi de l’offre et la demande. Il manque beaucoup de coton et il coûte très cher (on peut donc le vendre au prix fort). Produisons plus de coton! Mais ceci aura pour effet de créer une rareté dans la quantité d’aliments produite et fera augmenter leurs prix. Rien de simple…
Il faudra attendre au printemps pour voir ce qu’il en retourne, note l’économiste de la FAO.
Chez nous
Les Canadiens ne ressentent pas encore tellement ces hausses de prix des matières premières. C’est ce que certains appellent l’effet « Wal-Mart ». Les chaînes d’épicerie se livrent une dure lutte, une guerre de prix souvent initiée par le géant américain Wal-Mart. Au Québec, la venue de la chaîne Target exercera aussi une pression à la baisse sur les prix.
La force du dollar canadien, près de la parité avec le dollar US, permet également d’acheter des denrées, une fois la conversion effectuée, à de meilleurs prix. Eh oui, une devise forte est plutôt bonne pour les consommateurs (mauvaise pour les exportateurs).
Qu’en pensez-vous?
À mon avis, il n’y a pas plus égocentrique et vénal qu’un spéculateur. S’il est extrèmement puissant, il pourra acculer un autre propriétaire terrien à la faillite et racheter les équipements pour de « peanuts » lors de l’encan éventuel.
Tant que cette race d’êtres humains existera sur la terre, la misère fera des ravages.
La partie de Monopoly tire à sa fin! J’espère être encore vivant pour le constater.