Alimentation: exit le suremballage!

Le suremballage est un véritable fléau dans les épiceries. Beaucoup de consommateurs s’en plaignent. Vous serez peut-être heureux d’apprendre que d’ici 2015 notre province augmentera de 50 % à 100 % le taux facturé aux entreprises pour la collecte sélective (contenants, emballages, imprimés).

Si refiler aux entreprises les coûts dépensés pour la récupération est sensé, faire le choix d’un emballage écologique ne rime pas toujours avec esthétisme et économie d’argent. Malgré tout, certaines entreprises n’hésitent pas à investir des sommes importantes pour se démarquer dans ce nouveau marché de l’éco-emballage.


Cas Danone et Sun Chips
Déjà en 1998, la compagnie Danone a mis en marché pour ses yogourts une petite boîte en polymère biodégradable dans le bac à compost. Il faut dire que l’Europe est pas mal plus avancée que l’Amérique au niveau du recyclage et de la récolte des matières organiques. L’expérience tentée en Allemagne fut tout de même un échec, car le coût du matériel était très élevé et les consommateurs n’ont pas voulu payer pour cette innovation, peut-on lire dans un article du journal français Le Monde.

La marque de croustille SunChips (Frito Lay Canada) a lancé un premier sac 100 % compostable en février dernier. Après 4 années de recherche, l’entreprise appartenant à Pepsi a conçu un emballage fabriqué en grande partie avec un matériau renouvelable à base de plante. 

Danone France a également décidé de supprimer en mars 2010 les cartons autour de ses yogourts Activia notamment. Le chef mondial des produits laitiers frais a baptisé son projet « nude » ou nu. Selon le magazine Figaro, l’entreprise prévoit « déshabiller » 126 millions de ces packs de yogourt, soit 1 600 tonnes de cartons en moins et une économie d’argent de 2,5 millions d’euros (3,3 millions $). Souhaitons que ces économies inspirent d’autres entreprises.

Le problème du suremballage ne sera pas résolu de sitôt. Les barquettes en polystyrène sont encore omniprésentes, particulièrement pour les produits bios (un non-sens!). Et que dire des bouteilles d’eau, de jus, etc. Il faut aussi penser aux emballages utilisés pour transporter tous ces aliments qui eux aussi sont très polluants. Mais le projet de loi déposé en mars par la ministre Line Beauchamp est un pas dans la bonne direction.

Le suremballage vous dérange-t-il?

Autre lien :

À l’épicerie, quel emballage choisir? 

4 réflexions sur « Alimentation: exit le suremballage! »

  1. Oui, le suremballage me dérange. Par contre si les compagnies en sont les responsables à elles de payer la facture. Il n’en tient qu’aux gouvernements de légiférer en ce sens…malheureusement le 2 poids 2 mesures que nous subissons au niveau jusctice sociale me porte à douter que nos bons ‘ouernements vont aller dans ce sens.

  2. Je travailles aux fruits et légumes et je suis conscient du suremballage.J’essaie de faire des efforts pour ne pas emballer certains produits mais comme je travailles dans un petit marché d’alimentation c’est plus difficile,le roulement de clientele n’est pas le meme que dans un supermarché et en tant que propriétaire de cette épicerie je me doit de ne pas avoir trop de perte,alors il y a des fruiits et des légumes qui sont emballés pour une meilleure conservation.

  3. Les formats minuscules devraient être interdits,
    comme les boîtes de conserves métalliques,
    qui pourraient être remplacées par des contenants de plastique
    réutilisables, beaucoup plus légers et faciles à recycler.
    Beaucoup d’aliments pourraient aussi être vendus en vrac.
    Parlant de recyclage, je m’y astreint encore,
    mais je trouve qu’on en demande beaucoup aux citoyens,
    alors que l’industrie progresse à pas de TORTUE.
    De même, un grand nombre d’appareils domestiques soit-disant « durables »
    sont conçus comme étant IRRÉPARABLES, à toutes fins pratiques,
    et avec une durée de vie de 12 mois…
    Encore BEAUCOUP DE CHEMIN À FAIRE…

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