Notre beurrée d’arachide risque de coûter plus cher cet hiver. Aux États-Unis, on prévoit des hausses de prix allant jusqu’à 40 %. Plusieurs entreprises ont déjà annoncé des majorations.
Pour certains, le beurre d’arachide c’est une denrée de base. Même si les prix grimpent, on continuera d’en acheter. Heureusement, les prix n’ont pas encore beaucoup bougé chez nous. Mais ça ne saurait tarder.
Il en coûte de plus en plus cher aux fermiers américains pour produire une tonne d’arachides. Et ce n’est pas seulement en raison de la sécheresse qui a sévi au sud des États-Unis cet été.
On a reproché aux agriculteurs de prendre en otage les consommateurs. Se peut-il que l’histoire soit plus compliquée qu’il n’y paraît?
Les agriculteurs vendent souvent leurs récoltes à un prix fixé au début de la saison. Ils protègent ainsi leur profit et financent leurs semences et la machinerie. Certains fermiers achètent aussi une assurance-récolte qui leur permet de se protéger contre des risques imprévisibles comme la sécheresse. Une protection qui n’est pas gratuite, il va sans dire.
Selon les prix affichés par le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA), le prix de la tonne d’arachides est passé de 800 $ à 1200 $ en quelques mois, laissant sous-entendre que les agriculteurs s’étaient enrichis.
Cas de la Géorgie
Les fermiers de la Géorgie, qui récoltent la moitié de la production d’arachides américaine, ont tenu à rectifier le tir en s’adressant publiquement aux consommateurs. Selon leurs délégués, la plupart des fermiers ont vendu leur récolte au printemps dernier (avant les semis) autour de 600 $ la tonne. Les prix affichés par le USDA ne sont jamais les prix que reçoivent les fermiers en échange de leurs récoltes, disent-ils.
Il faut ajouter que les quantités vendues ont diminué. Moins d’offre crée nécessairement une pénurie et des hausses de prix.
On a aussi reproché aux fermiers d’avoir remplacé certains champs d’arachide par la culture du maïs et du coton, plus payant. Selon ces agriculteurs, on ne peut leur reprocher de ne pas vouloir être rentables. Et la sécheresse n’était pas prévisible. La culture des arachides oblige, semble-t-il, les fermiers à faire une rotation des cultures afin de maximiser la production à long terme et de protéger les sols.
Le métier d’agriculteur est de plus en plus difficile et dévalorisant. Dame nature, le prix du carburant et la fluctuation des prix des denrées de base (liée aussi à la spéculation) rendent aujourd’hui leur tâche presque impossible.
Continuerez-vous à acheter du beurre d’arachide si son prix devait monter de 30 %?
Alors, pourquoi les cultivateurs américains ne cultiveraient-ils pas du « dollardier »? Ils éviteraient ainsi tellement d’intermédiaires… pour ne se concentrer que sur leur sport favori; le canardage des visiteurs importuns…
Wow… quel beau commentaire….. prochaine fois sauve toi un gros 10minutes et ne post rien… Si tu en savais un peu plus sur l’agriculture p-e ne parlerais tu pas ainsi….
Mme Stival. Je ne partage votre point de vue que le métier d’agriculteur est dévalorisant. Démotivant, décourageant peut-être, mais pas dévalorisant, à moins que votre intention fût de démontrer une perte de valeur monétaire.
Personnellement, j’éprouve un immense respect pour les agriculteurs car ce n’est pas un métier des plus faciles. Une vie complètement imprévisible a la merci des intempéries, des humeurs du marché, de l’interventions politique et des Cargill et Conagra de ce monde.
Je pense que les arachides qui sont consommées au Canada viennent de Chine et que le gros vendeur au Canada c’est le beurre d’arachide KRAFT qui n’est pas vendu aux E-U. Aux É-U, la majeure partie de la production d’arachide n’est pas exportée, suffisant à peine à la consommation nationale. C’est clair que les agriculteurs se font squeezés. Ils sont en situation oligopsonistique face aux deux plus grands acheteurs, Unilever/Skippy & Jif / JM SMUCKERS. Ce sont eux qui empochent. Un peu comme le marché des céréales en boite.
J’ai déjà essayé d’en faire de manière artisanale pour récupérer une tonne d’arachides de partys. Pas mangeable. Je pouvais faire tenir un bâton de baseball dans le baril tellement c’était dense, encore fallait-il être en mesure de faire pénétrer le bâton. Tout ça pour dire que ma demande personnelle est relativement inélastique et que je ne connais pas ma bande supérieure de prix. Vous comprendrez que je suis dépendant.
Ayant un enfant allergique aux arachides, j’ai découvert un produit de remplacement au beurre d’arachides, la tartinade de soya. On peut maintenant en trouver sans difficulté dans la plupart des épiceries et, bien évidemment, dans les magasins d’aliments naturels. Le goût, tout comme la texture, est très similaire pour ne pas dire identique au beurre d’arachides. Je vous recommande sans hésitation le WOWButter, vous l’adopterez j’en suis convaincu.