Du gaz de schiste au Plan Nord!

IStock_000012731105XSmall[1]Par Sophie Stival

La France est devenue en 2011 le premier pays à interdire l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique. Les Américains permettent depuis cet automne une exploitation réglementée de ces gaz.  

Chez nous, le débat a été des plus explosifs! À défaut d’un moratoire, on a promis à la population qu’aucune fracturation hydraulique ne serait autorisée avant les résultats de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES), prévue en 2013. Pendant ce temps, le gouvernement lançait en grande pompe son Plan Nord. 

Cette année, nos ressources naturelles ont fait la manchette!


Gaz de schiste

L’an dernier à pareille date, je proposais dans ma revue de l’actualité 2010 que le Québec se dote d’un vrai plan de match avant de se lancer tête baissée dans l’exploitation des gaz de schiste. Ne nous pressons pas puisque le prix du gaz naturel est à son plus bas depuis la crise financière. 

C’est encore le cas aujourd’hui. Le prix du million de BTU de gaz naturel se négocie sous la barre des 4 $ alors qu’on en demandait 13 $ en 2008! On exploite le gaz de schiste un peu partout aux États-Unis. L’offre a « explosé » ces dernières années. 

Selon les experts consultés par Bloomberg News, les réserves de gaz ont atteint un sommet à la mi-novembre. On s’attend à un hiver assez doux et la demande industrielle devrait baisser au cours des prochains mois.    

Puisqu’il n’y a pas le feu, évaluons comme il se doit la rentabilité de la filière gazière chez nous. Les experts ont le temps de désamorcer les craintes, d’expliquer aux Québécois quels sont les vrais dangers d’une telle exploitation. N’oublions pas qu’il s’agit ici de forages près des populations. On doit notamment mesurer les risques de contamination des nappes phréatiques. 

Ces gaz ne disparaîtront pas demain matin…

Plan Nord

Quant à l’ambitieux Plan Nord, personne n’est contre le progrès et le développement économique. Mais ce « chantier d’une génération » nous a été présenté de façon si grandiloquente qu’on a oublié de nous dire comment ça se passera.

On nous parle de beaucoup d’emplois, de nouvelles routes, de souveraineté sur l’éventuel passage maritime au Nord-Ouest… Dans la réalité, tous ces beaux projets seront évalués à la pièce. Personne ne sait qui fera quoi. 

La portion énergétique du plan demeure imprécise. On se demande avec raison, qui paiera pour les lignes de transport d’électricité qui seront nécessaires à la réalisation de ces projets? Les contribuables?

Le gouvernement investira dans ces projets, mais en avons-nous les moyens? Le secteur minier est un marché volatil et risqué, ne l’oublions pas. Ça fait beaucoup de questions sans réponses. 

En 2012, demandons à nos dirigeants de jeter un peu moins de poudre aux yeux. Exigeons plutôt de la transparence, notamment de la part de la Société du Plan Nord.

Qu'en pensez-vous? Quels ont été vos événements marquants de l'actualité financière 2011?

 

7 réflexions sur « Du gaz de schiste au Plan Nord! »

  1. Nous devons absolument faire acte de présence dans nos régions nordiques avant que les
    américains s’arrogent le droit de l’exploiter à notre place.
    De toute façon l’argent, les dettes …. tout ça n’est que manipulations pour le controle.

  2. Dans les années 50 début 60, le premier plan Nord c’est produit sur la cote Nord. Nous vendions notre fer 2 cents la tonne.
    Ce plan a créé 1000 Km. de chemin de fer, quatre villes furent créées, le port de Sept Iles est debvenu le premier au Québec. Ces chemins de fer sont encore la aujourd’hui et transportent des milliers de tonnes de fer vers Sept-Iles et Port Cartier. De plus il y’a le train de voyageurs Sheeferville Sept- Iles 700 Km. Juste la construction de ces chemins de fer a créé des centaines d’emplois.
    Des centaines de travailleurs en chomage permanent au Sud ont eu des emplois bien rémunérés., et ont payés des impot. Bref toute l’économie a prospéré.
    Quand l’on voie seulement les redevances l’on passe juste a coté de tout. Merci

  3. @Maurice Lalancette
    Premièmement, ce n’est pas des compagnies américaines qui vont exploiter le Plan Nord, mais plutôt les corporations de la Chine, les compagnies japonaises et françaises. Deuxièmement, peut-importe qui dans le monde exploite les ressources du Nord, ça va créer de la richesse, des infrastructures et de l’emploi (Clément Pelletier l’a bien expliqué). Troisièmement, l’argent est un intermédiaire dans les échanges économiques et les dettes abusives sont un signe de mauvaise gestion, bref ça n’a pas de rapport avec la manipulation ou le contrôle.
    Également, à mon avis, le gouvernement provincial/fédéral ne devrait tout simplement pas se mêler du sous-sol québécois. En quoi quelqu’un de Montréal est en droit d’exiger à un gaspésien d’installer des éoliennes dans sa cours ? En quoi quelqu’un de Montréal est en droit de dire à un petit village éloigné de ne pas exploiter ses ressources quand ses habitants aimeraient des emplois ? Si une ville ne veut pas de gaz de shiste, j’ai déjà moins de problème avec ça que quand c’est une décision unilatérale décidée par du monde n’habitant même pas ces terres.
    Le problème avec le Plan Nord est que c’est un projet keynésien/socialiste qui propose aux compagnies des subventions et des infrastructures à rabais. À mon avis, on ne devrait pas exiger des redevances, mais on devrait laisser aux compagnies la tâche de bâtir ses propres infrastructures et de payer pour tout (après tout, le gouvernement n’a pas d’argent à perdre là, laissons le risque aux compagnie, pas aux contribuables).

  4. Vous faites une grosse erreur d’affirmer que la France est devenue en 2011 le premier pays à interdire l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique. attendez les élections présidentielles avant de dire que la loi est vraiment mise en application !
    Toutes les compagnies n’attendent qu’une chose, c’est qu’elle saute, et quand vous voyez le colloque organisé par le gouvernement le 17 janvier à la maison de la chimie à Paris, dont un des points est :
    11h45 – Table ronde 3 : La France peut-elle se passer d’une ressource, les hydrocarbures de schiste ?
    • La situation aux Etats-Unis
    • Les différents modèles européens
    • L’interdiction française : comment en sortir ?
    C’est se moquer du monde, et le combat est loin d’être fini !!!
    Je vous invite donc tous à être présent ce jour là devant la Maison de la Chimie, pour affirmer notre mécontentement sur ce dénie de démocratie !!!
    Ainsi qu’aux conférences de presses, vers 11h45, et au contre colloque en fin d’après midi au Sénat à deux pas de la Maison de la chimie !!!
    Comité de Vigilance IdF et Collectif IdF

  5. Pas de probleme . Poluant , faisant exploiter nos ressources, pour toute de suite c est des emplois. Ou est le probleme vous voulez des emplois . En plus les gouvernement actuelle va se faire réelire. c est bien

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