Épargne : 5 obstacles financiers à surmonter

PigBank_ISPar Sophie Stival

Épargner. C’est plus facile à dire qu’à faire. Chaque année, on a plein de bonnes intentions. On veut cotiser à son REER, au REEE des enfants. On souhaite rédiger un budget. Parfois, on le fait. Ensuite, on « oublie » de le suivre. 

Quand vient le moment de se faire un chèque à soi, pour son épargne personnelle, sa retraite, les sous se sont envolés… 

Comment changer les choses? Comment atteindre nos objectifs d’épargne sans se décourager? Voici quelques obstacles financiers que vous pouvez surmonter. Il s’agit seulement d’en prendre conscience.


Ces objets qui perdent de la valeur

Bien sûr, l’acquisition d’une maison, d’un condo dans la mesure de nos moyens, peut s’avérer un actif immobilier intéressant et qui prendra une certaine valeur avec les ans. Par contre, on croit, souvent à tort, que ça vaut la peine de se payer une piscine, une déco et un aménagement paysager à la dernière mode. Pour en savoir plus sur les investissements rentables dans votre résidence, je vous propose un article de lapresse.ca (Le coin du bricoleur).

Quand on s’achète une voiture neuve, on doit voir ça comme une dépense. La dépréciation est tellement rapide et la valeur de revente chute d’autant. L’entretien, les réparations et le prix de l’essence nous coûtent en bout d’année une petite fortune. Avant d’acheter un second véhicule, les familles devraient calculer combien il leur en coûte vraiment. Le covoiturage, le train de banlieue, le métro valent souvent la peine.

Avant d’acheter le dernier gadget électronique à la mode, demandons-nous si c’est nécessaire. Le dernier iPad, iPod, cinéma-maison, machin-truc offrent plein d’avantages, mais l’étiquette « nouveauté » n’est pas gratuite… Et on fait quoi ensuite avec le « vieux stock »? 

Attention aux petites dépenses !

 Je vous ai déjà parlé dans ce blogue du « latte factor ». Le principe est plutôt simpliste. En gros, examinez quelles sont les dépenses qui, au jour le jour, s’accumulent et vous empêchent d’accumuler des sommes appréciables avec le temps. Ces dépenses vous sembleront innocentes de prime abord. 

Il peut s’agir de la bouteille d’eau que vous achetez tous les matins, le resto « pas cher » le midi avec vos collègues, le paquet de cigarettes ou encore, le fameux café au lait de Starbuck qui coûte 4 $ et qui a inspiré cette idée à David Bach, l’auteur du livre, Le millionnaire automatique. J’ajouterais à cette liste les billets de loto achetés seuls ou avec des collègues de travail.

Toutes ces petites dépenses, quand on y s’attarde, peuvent faire la différence entre accumuler pour la retraite ou non, affirme M. Bach. En fait, le problème c’est qu’on ne prend pas le temps de calculer combien tout ça nous coûte annuellement, dit-il. L’homme, qui a compris depuis longtemps comment devenir riche (!), vous propose un petit calculateur tout simple pour vous aider (cliquez ici).

Je vous l’accorde, le « latte factor » est un concept enfantin. Mais à bien y penser, ce n’est pas mauvais de se rappeler de temps à autre que l’argent est vite dépensé et souvent dans de petites choses anodines.

Attendre d’avoir un plus gros salaire.

Le meilleur moment pour épargner c’est quand on a peu de responsabilités financières. Dans la jeune vingtaine, on travaille, on n’a pas d’enfants. C’est le moment idéal de prendre de bonnes habitudes d’épargne. Comment? En autorisant notre banque à faire des prélèvements automatisés dans notre compte personnel. Tous les mois, on transfère un montant, si petit soit-il, qui est déposé dans un régime enregistré d’épargne (REER) ou un compte d’épargne libre d’impôt (CELI).  

Si on attend d’avoir un « bon salaire », ce surplus de revenus ira dans les dépenses courantes pour la famille, la maison, les vacances, etc. Plus on commence tard, plus les montants nécessaires à une retraite confortable seront élevés.

L’épargne automatique c’est une question de routine. Il faut commencer tôt. On l’entend assez, plus on est jeune, plus notre argent fera des petits. D’année en année, l’effet de la composition des intérêts grossira notre coussin d’épargne sans qu’on s’en rende compte. 

Des dettes qui s’accumulent.

Les taux d’intérêt sont bas. Le crédit à la consommation facile. Comment épargner quand on a des dettes de crédit? 

Avant d’épargner, mieux vaut se sortir de nos mauvaises dettes. Des cartes de crédit impayées, des marges de crédit étirées ça gruge des surplus rapidement. On peut mettre de l’ordre dans nos affaires en consultant, par exemple, un conseiller budgétaire d’une ACEF. Ces personnes examineront votre situation et peuvent vous expliquer si vous pouvez consolider vos dettes. Quand la situation est trop délicate, on pourra alors envisager de faire une proposition de consommateur ou en dernier recours, déclarer faillite.

Consommer toujours plus…

Le surendettement va souvent de pair avec la surconsommation. Le syndrome du voisin gonflable est de plus en plus documenté. On veut tout ce que possède notre voisin… et encore plus. BBQ de luxe, piscine creusée, voiture de l’année, etc. Cette course effrénée n’a plus de fin et nous rend malheureux, en plus de nous ruiner…

L’endettement des ménages canadiens a atteint un record historique. Peut-être qu’il est temps de freiner nos ardeurs. Les Européens sont déjà acculés au mur. Chez nous, il est encore temps de réagir. Pourquoi ne pas donner l’exemple à nos voisins? Après tout, la modération a bien meilleur goût.

Quels sont vos trucs pour épargner?

 

4 réflexions sur « Épargne : 5 obstacles financiers à surmonter »

  1. C’est vrai que plus on est jeune plus simple ca sera de commencer, il devrais avoir des cours d’économie adapté a la réalité d’aujourdh’ui au secondaire, la surconsommation, explication des REER, CELI, véhicule de placement, mais aussi comment faire et maintenir un budget, c’est un travail de longue haleine, donc plus tôt on prends de bonne habitude mieux ca sera. A 30 ans si on a des mauvais pli, c’est difficile de les changer.
    Le minimum d’effort c’est 10% de notre salaire brut, la meilleur facon, faire des prélèvement bancaire automatisé le lendemain que notre paye est déposé, comme ca pas le temps pour dépenser l’argent, et ca devient un automatisme, comme un paiement d’auto, d’assurance etc…

  2. moi j’epargne grâce aux coupons rabais ça marche j’ai couper de moitié mon épicerie. Je vous encourage à le faire, malheureusement On s’intéresse aux épargnes lorsque ça va mal seulement. Mais c’est une bonne habitude à prendre a vie.

  3. Le truc le plus important ! Ne pas perdre sa job !
    Farce à part! Commencez jeune ! Très jeune ! Surtout tous ceux et celles qui vivent encore avec leurs parents. Prendre de bonnes et saines habitudes de consommation et d’épargne. Résister à la tentation d’acheter une auto trop rapidement, de faire trop de sorties, trop de voyages….. Bref de flamber son pécule juste parce qu’on ne paye pas de loyer ou peu. Se construire un historique de crédit en prenant une carte avec une limite très basse, en payant tous les mois le solde au complet. Pour ceux qui font le saut et volent de leurs propres ailes, toujours vivre en bas de ses moyens. Par exemple, on pourrait se permettre un 4 ½, mais il serait préférable d’opter pour un 2 ½. Le plus gros avantage de la jeunesse, c’est bien sur le temps et l’innocence, devrais-je dire, la candeur, la chance d’être encore émerveiller par les plus petites choses, du moins, je vous le souhaite, ne vous dérober pas de cette étape.
    Apprendre à se débrouiller seul ! Connaitre la base dans l’entretien d’une propriété, savoir cuisiner, etc. Acheter seulement ce dont on a besoin, pas ce que l’on désire ! Contrôler ses émotions, son impulsivité, son envie, sans oublier de se donner des récompenses, surtout celles qui sont franchement méritées, comme l’atteinte d’un but.
    Ces habitudes vous accompagneront la vie durant.

  4. Le truc le plus important ! Ne pas perdre sa job !
    Farce à part! Commencez jeune ! Très jeune ! Surtout tous ceux et celles qui vivent encore avec leurs parents. Prendre de bonnes et saines habitudes de consommation et d’épargne. Résister à la tentation d’acheter une auto trop rapidement, de faire trop de sorties, trop de voyages….. Bref de flamber son pécule juste parce qu’on ne paye pas de loyer ou peu. Se construire un historique de crédit en prenant une carte avec une limite très basse, en payant tous les mois le solde au complet. Pour ceux qui font le saut et volent de leurs propres ailes, toujours vivre en bas de ses moyens. Par exemple, on pourrait se permettre un 4 ½, mais il serait préférable d’opter pour un 2 ½. Le plus gros avantage de la jeunesse, c’est bien sur le temps et l’innocence, devrais-je dire, la candeur, la chance d’être encore émerveiller par les plus petites choses, du moins, je vous le souhaite, ne vous dérober pas de cette étape.
    Apprendre à se débrouiller seul ! Connaitre la base dans l’entretien d’une propriété, savoir cuisiner, etc. Acheter seulement ce dont on a besoin, pas ce que l’on désire ! Contrôler ses émotions, son impulsivité, son envie, sans oublier de se donner des récompenses, surtout celles qui sont franchement méritées, comme l’atteinte d’un but.
    Ces habitudes vous accompagneront la vie durant.

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