Idéalement, nos enfants auraient tous accès à des études supérieures gratuites.
Mais cette gratuité a un prix que les contribuables et l’État ne veulent plus assumer entièrement (ou presque).
Le Sommet sur l’enseignement supérieur à la fin du mois devra tenir compte des revendications des carrés rouges, sans saigner à blanc nos finances publiques.
Bref, comment pouvons-nous financer nos universités tout en visant une accessibilité maximale aux études? L’heure est aux compromis.
Une proposition du ministre Pierre Duchesne a retenu mon attention. Donnons plus de sous aux universités qui accueillent des étudiants de première génération (ÉPG). Ceux dont les parents n’ont pas fait d’études postsecondaires. Pas si bête.
Selon une étude publiée par l’UQAM, 29 % des étudiants de première génération (ÉPG) accèdent à l’université au Canada (donnée de 2005). Quel est ce pourcentage lorsque les parents ont eux-mêmes fréquenté l’université? Plus du double, soit 69 %!
Ainsi, un jeune dont les parents ont étudié à l’université aurait beaucoup plus de chance d’accéder aux études supérieures. Ce concept a d’ailleurs fait l’objet de nombreuses analyses aux États-Unis avant de susciter l’intérêt de nos chercheurs.
Selon les données recueillies par l’Université du Québec, les caractéristiques propres aux étudiants de première génération (ÉPG) sont les suivantes :
- étudient à temps partiel
- sont âgés de 25 ans ou plus
- s’inscrivent dans des programmes de plus courte durée
- privilégient les secteurs de la santé, de l’administration et de l’éducation
- proviennent de régions éloignées
- sont plus souvent des femmes
Pour ce qui est de la persévérance scolaire, les écarts entre ces étudiants de première génération et les autres se sont beaucoup réduits depuis 20 ans, semble-t-il.
En modulant la hausse des droits de scolarité selon le principe de l’étudiant de première génération (ÉPG), on fait en sorte de ne pas les décourager à entreprendre des études supérieures. Et plus ces étudiants seront nombreux à obtenir des diplômes universitaires, plus grandes seront les chances que leurs enfants fassent de même.
Bien sûr, il reste encore à déterminer de quel ordre sera cette hausse des droits de scolarité. Une simple indexation au coût de la vie sera-t-elle suffisante pour maintenir la qualité de l’enseignement? J’en doute.
Quelles sont vos solutions au sous-financement des universités?
J’en ai une solution moi mais elle vas déplaire aux crottés rouge, oups carrés rouge. Premièrement la même augmentation prévu par les libéraux. Ensuite on module. Plus ton champs d’étude a des débouchés, moins tu paye cher. Ce que nous voulons ce sont des diplômés utiles au développement économique de la société et non des spécialistes de la théologie ou des archéologues qui ne feront jamais de fouilles de leurs vie. Et plus tu change de branche, moins l’état vas te subventionner. Je m’explique. Cas #1 : Tu t’inscrit en droit mais après une session, tu te rend compte que ce n’est pas ton domaine et tu change pour devenir météorologue, aucune pénalité. Cas #2 : Tu commence en droit, après un session tu t’en vas en administration, après tu change pour allez en enseignement et ainsi de suite pour en arriver 4 ans plus tard et n’avoir aucun diplôme, 100% du coût. La même chose pour les étudiant éternel.
Je suis absolument contre la gratuité scolaire à l’université. Les étudiants doivent aussi contribuer aux paiements de leurs études, c’est une question de principe. Il est complètement irresponsable de leur faire croire que tout leur est dû. Mon fils vise des études universitaires et il est averti, je suis bien prête à l’aider mais il devra aussi contribuer. S’il considère que ce n’est pas assez important pour faire des sacrifices, pourquoi moi j’en ferais pour lui. Alors si la majorité des étudiants considère que leurs études ne sont pas assez importantes pour faire leur part financièrement, pourquoi les payeurs de taxe seraient-ils taxés encore plus pour les aider ?
J’ai fait des études universitaires, je travaillais alors à 4,00$ de l’heure et j’ai réussi à passer au travers sans m’endetter et sans saigner mes parents…
Anne & David
La différence entre mon diplôme, le vôtre et celui de nos enfants est gigantesque. Mais pas de la manière que vous pensez. Comme je l’ai mentionné sur un autre blogue et comme je l’ai déjà mentionné sur ce même blogue dès les premiers grondements de la protestation étudiante.
C’est le système d’éducation au complet qu’il faut réformer. En commençant par le début, soit la maternelle. Mais au Québec nous préférons commencer par la fin.
Nos enfants exigent une éducation gratuite parce qu’à leurs yeux, c’est possible. C’est possible parce que la révolution digitale la rendue possible. Napster a tué l’industrie du disque tel qu’on la connaissait, quelque chose qui pourrait ressembler à Napster comme phénomène secouera les fondations du temple universitaire. Donc, soit nous prenons contrôle du changement ou c’est le changement qui prendra le contrôle. Croyez-moi, si nous laissons les forces du marché agir, ça ne sera pas jojo. N’oubliez pas que sur l’ile de Montréal, 100 000 emplois dépendent directement ou indirectement du système d’éducation.
D’ici dix ans, la CHINE et l’INDE devrait cracher à peu près 250 000 000 millions de diplômés. Pensez à ce chiffre deux secondes. Pour y parvenir, ils vont pousser le concept d’universalité et d’université de masse à l’extrême. Ils se doteront d’ingénieurs, chimistes, médecins, arpenteurs à l’infini, leur marché est impénétrable vu la barrière insurmontable de la langue, cependant, ils ont suffisamment de citoyens qui parlent l’anglais et/ou le français pour nous concurrencer sur notre terrain.
Nous ne gagnerons pas au jeu de l’université de masse. Nous pouvons seulement gagné au jeu de l’université à la carte.
@ David…….. Entierement d’accord avec vous David….bravo bien dit.
Absolument d’accord avec David. Ça fait longtemps que j’avais la même vision et ce bien avant le conflit de l’an passé. Deuxièmement, partout dans les média ont entend parler de gratuité,il ne faut pas se faire de fausses illusion, rien n’est gratuit, si les étudiants ne paient pas une partie de leurs études aujourd’hui, ils vont le payer pour le reste de leurs jours quand ils vont payer des impôt. Nos gouvernement font miroiter la gratuité pour plusieurs services mais en bout de ligne il faut que quelqu’un paye et ce sont nous les payeurs de taxes. NE L’OUBLIONS JAMAIS, IL N’Y A RIEN DE GRATUIT!!!! . Dernièrement j’entendais au nouvelles les étudiants se plaindre de l’augmentation du coût de la passe de stationnement à l’université,disant qu’il n’avait pas les moyens de payer celle-ci. Il faut se poser de sérieuses questions???? Quand ont conteste dans la rue pour revendiquer la gratuité alors que la plupart ont des I phones, que beaucoup ont des voitures,que beaucoup font des voyages,que beaucoup de travailleurs payeurs d’impôt n’ont même pas les moyens de s’offrir,ect,ect…….. Il faut se poser de sérieuses questions. OU SONT LES PRIORITÉS.
1-Augmenter les frais de scolarité de manière progressive mais agressive.
2- Préserver l’universalité et éviter la modulation. Chaque fois que l’on essaie de réparer quelque chose, on casse autre chose. Les politiciens sont incapables de prévoir les besoins budgétaires. Pensez-vous qu’ils savent quels seront les emplois de l’avenir dans 5 ou 10 ans.
3- Réforme de fond en comble des salles de cour. Repensez la manière de dispenser l’éducation. Intégrer des plateformes sur le WEB. Sauver de l’argent en fermant des campus.
4- Repenser les programmes des sciences humaines. Les rendre à la carte et majoritairement en ligne.
5-En échange rajouter 1 an au CEGEP en forçant une forme concentrée de cours classique obligatoire pour toutes les concentrations.
Je me demande pourquoi on ne pense pas augmenter les frais de scolarité pour les DEP et pour différentes techniques dans les cégeps. Pourquoi pensons-nous seulement augmenter les frais universitaires puisqu’une bonne portion de nos jeunes fréquentent les milieux d’enseignement collégiaux ou post-secondaire comme les DEP et vont ensuite sur le marché du travail avec une rénumération considérable. Même que certains métiers, comme les plombiers, électriciens, maçons etc… sont vraiment bien rénumérés voir même mieux que certains de nos diplômés universitaires… Il me semble que l’augmentation pourrait être répartie entre ces différents milieux d’apprentissage, ce qui pourrait alléger ou juste limiter les augmentations prévues, des frais de scolarité de ceux qui fréquentent les universités… De plus, je suis assez d’accord avec l’idée de majorer les coûts des frais d’un élève en fonction du temps qu’il prend pour faire ses études… Les étudiants qui «usent» les bancs d’école devrait payer plus chers leurs apprentissages… Un jour il faut cesser d’étudier et travailler pour payer, comme les autres, sa part d’impôt pour aider les plus jeunes…
Étant mère de 3 jeunes adultes de 17-18 et 19 ans qui sont étudiantes au secondaire-cégep et université, je crois être assez concernée par cette crise «carré rouge» qui a soulevé beaucoup de discussions très intéressantes depuis 1 an.
Il faut arrêter de prendre les étudiants pour des cons. Si vous pensez que les étudiants le sont, c’est comme admettre que nos enfants sont cons. Ils revendiquent leurs droits comme les boomers l’ont fait dans le mouvement étudiant et syndical des années soixante et soixante-dix. La seule différence est que les boomers étaient fortement majoritaires démographiquement, ce qui n’est pas le cas de cette génération. Les grisonnant sont encore majoritaires et ils défendent farouchement leurs acquis. C’est nous qui avons créé ce merdier. Pas eux. Ils feront leur part. Leur juste part.
Dire qu’il n’y a rien de gratuit est d’une évidence non défendable. Pourtant, l’oxygène est gratuit (pour l’instant), une taxe sur le CO2 est une taxe indirecte sur l’oxygène lorsqu’on y pense comme il faut, le soleil est gratuit (pour l’instant), pourquoi l’éducation ne serait pas gratuite. En tout cas, comme prémisse c’est défendable, certes réalisable difficilement. Ce que CoCoRiCo dit est intéressant aussi ! Le changement n’est pas quelque chose que tu peux arrêter, le momemtum devient irréversible. Tu peux le ralentir, essayer de le contrôler. Mais that’s it !
N’oubliez pas, l’étudiant est le client. Pas l’inverse ! Peut-être que le client considère que certains cours ou certains programmes (sciences humaines) ne valent même pas 2500.00 par trimestre, soit en termes de contenu et/ou de prospectives.
Les étudiants devraient étudier, et non travailler pour payer leurs études. Quel est le sérieux d’un diplôme obtenu en travaillant 20-25 heures, et même plus, par semaine ? « Je n’ai pas eu le temps de faire ce travail universitaire, je travaillais » ou « Je ne peux pas participer au prochain cours, mon patron a changé mon horaire » – franchement ! Le premier travail d’un étudiant est d’étudier. Alors, le système devrait être conçu de façon à leur permettre d’étudier, et implicitement d’acquérir les compétences nécessaires pour bien fonctionner en tant que spécialistes de leur domaine dès la fin des études. Une certaine forme de « gratuité » – oui, mais accordée sur le mérite, sous forme de bourse non-remboursable, si des résultats très bons sont maintenus tout au long de la scolarité, et avec l’obligation de professer ici dans son domaine pour les 5 prochaines années suivant la diplomation.
Mélanie, il y a une lacune dans votre raisonnement. Serte l’idée qu’un étudiant ne devrait pas travailler et consacrer 100% de son temps à étudier est louable mais ça implique qu’il n’aura pas d’argent pour allez au restaurant, qu’il n’aura ni cellulaire, ni internet, pas de voiture, pas de logement, pas de voyage ni de loisir, toute ces choses qu’un travail à temps partiel permet de se payer. Vous serez certainement tenté de me répondre qu’il peut travailler l’été pour se payer toutes ces choses. C’est vrai mais de là vient la notion du sacrifice et du choix de ses priorités. Pourquoi travaillerait-il l’été pour se payer des loisirs et non pour payer ses études ??? Et vous ne me ferez jamais avaler qu’un étudiant n’a pas de temps libre, les bars sont remplis à chaque fin de semaine d’étudiants ivres.