C’est dimanche que les réalisateurs québécois Kim Nguyen et Yan England fouleront le tapis rouge à Hollywood. Le premier pour son film Rebelle et l’autre, pour son court-métrage Henry.
Cérémonie des Oscars ou pas, personne ne peut nier le déclin de popularité du grand écran au profit du plus petit.
La télé à la carte et les services de location de films et d’émissions en continu comme Netflix ou Hulu ont malmené le taux de fréquentation des salles de cinéma.
La popularité des séries télévisées y est aussi pour quelque chose.
Pourquoi payer plus de 10$ pour voir un film sur grand écran quand je peux le faire sans me déplacer et à moindre coût?
En 2011, les Américains ont connu leur plus bas niveau de fréquentation en salle depuis 1995. Selon le New York Times, 2012 ne fut pas tellement mieux.
L’engouement suscité par des séries comme Games of Thrones, Dexter ou Mad Men est phénoménal. On accroche le téléspectateur avec des histoires qui se terminent sur du suspense insoutenable (je pense à 24h chrono).
Le téléspectateur ne veut pas attendre le prochain épisode ou la prochaine saison. Il doit donc acheter le coffret DVD ou télécharger la série (légalement ou non). Les «fans» discutent de leurs personnages préférés sur des blogues, sur Facebook, etc.
Des séries étrangères comme Borgen (Danemark) ou Downton Abbey (Royaume-Uni) connaissent aussi beaucoup de succès à travers le monde.
En d’autres mots, le cinéma américain a raison de craindre la concurrence. Certains prétendent que c’est le déclin de l’empire hollywoodien.
D’ailleurs, qui pensez-vous animera la soirée des Oscars le 24 février? Bien sûr, un célèbre producteur de télé : Seth MacFarlane, le créateur de la série télévisée d’animation Family guy.
Écoutez-vous beaucoup de séries télévisées? Croyez-vous au déclin du cinéma en salle?
Pour en savoir plus:
Du cinéma VIP, ça vous tente? (billet)
Je ne sais pas si c’est le début de la fin ou la fin du début pour Hollywood. Mais mettons que ce n’est pas la première fois que Tinseltown traverse une période difficile.
C’est bizarre mais personnellement, j’ai décroché de l’expérience cinéma en même temps que le sport professionnel à la télé, soit en 1996. La grève du baseball en 1994-1995 puis le lock-out au hockey dans la même année. Pour moi c’était trop, les athlètes et le star system était totalement centré sur l’argent.
Puis on vieillit,plus on cherche un peu de substance, quelque chose qui nous étonne, nous inspire et nous remet en question. La série indépendante qui a définitivement tout fait basculer c’est LES SOPRANOs, suivit de SIX FEET UNDER.Je suis un junkie c’est clair !
En passant, je comprends à présent pourquoi je ne lis plus le MONDE, le dernier commentaire sur JOHNNY CARSON était vraiment désobligeant et totalement frazosisch ! D’ailleurs allez voir la dernière tempête hivernale qui s’abat sur le gouvernement actuel (http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/document/0202579644643-goodyear-la-reponse-de-montebourg-a-titan-540548.php), une réplique à la sauce hollandaise. Vous allez rire !
@CoCoRico
J’ai moi aussi été une accro de Six Feet Under. Je n’ai pas retrouvé ce sentiment depuis, bien que je regarde de nombreuses séries télévisées. 😉
Ceux qui ont un écran géant à la maison savent très bien que c’est finalement plus économique globalement.
Il n’y a pas que Holywood qui périclite, avec les Chinois qui progressent, c’est tout le pouvoir américain qui décline.
Cher M.L.
Encore faut-il définir écran géant ! Serait-ce 72 pouces en 72 paiements ? Pour sûr en tkas, c’est not made in Japan ou South Korea. Vous allez peut-être avoir raison éventuellement en ce qui concerne la Chine, mais je ne crois pas que nous serons vivants pour le voir. Pour ce qui est de Hollywood, je ne parierai pas sur sa mort prochaine, ni sur celle des américains.