Hypothèques : attention, les taux remontent

Balance_maison_ISPar Sophie Stival

Les bourses mondiales ont connu un début d’année exceptionnel. Chez nos voisins du Sud, ce fut le meilleur trimestre depuis 1998. Au Canada, la faiblesse du secteur des ressources a terni ces bons résultats.

Le marché de l’emploi et la confiance des consommateurs américains se redressent tranquillement, mais fermement. La situation des Canadiens semble aussi s’améliorer. L’OCDE annonçait il y a quelques jours une croissance économique plus vigoureuse que prévu en 2012.

Ce regain d’optimisme s’accompagne sans surprise d’une hausse des taux hypothécaires au pays. Plusieurs banques ont mis fin, ces jours-ci, à leur offre alléchante de 2,99 % dans le contrat de 5 ans. 

Est-ce le temps de fixer son taux hypothécaire? Oui, croit l’économiste en chef de BMO Groupe financier. 


Endettement et surenchère

Le taux d’endettement élevé des Canadiens et la crainte d’une bulle immobilière sont encore dans la ligne de mire de Sherry Cooper. Dans une nouvelle mise en garde écrite, elle invite les consommateurs à bloquer leur hypothèque aux taux en vigueur, soit des taux encore historiquement faibles.

Bien que le taux de défaillance chez les emprunteurs hypothécaires soit très bas comparativement aux Américains, les Canadiens n’ont jamais été si endettés, rappelle-t-elle. La surenchère des maisons et des condos dans certaines villes canadiennes, notamment Toronto et Vancouver, l’inquiète. Le surendettement des promoteurs n’est pas non plus à négliger.

Les banques sont conscientes de ces risques et sont plus frileuses à prêter aux constructeurs et aux promoteurs immobiliers, écrit l’économiste. En ces temps d’austérité budgétaire, une crise immobilière serait bien mal venue, ajoute-t-elle. 

Les Américains subissent encore aujourd'hui les contrecoups de la crise immobilière. Selon Mme Cooper, environ 11 millions de ménages américains possèdent des maisons qui valent MOINS que la valeur de leur emprunt. Aoutche! Ceci représente environ le quart de tous les « propriétaires » ayant une hypothèque. Tirons les leçons qui s’imposent…

Ceux qui refinancent ou empruntent, devraient-ils songer à fixer leur taux hypothécaire?

 

16 réflexions sur « Hypothèques : attention, les taux remontent »

  1. C’est comme ça que les Présidents des banques se payent des augmentations en augmentant les hypôthèques

  2. Tu parles de commentaires intelligents plus hauts… ca vole pas haut.
    Le prix des maisons est élevé car les taux hypothécaires sont au plus bas depuis 40 ans. Quand ils vont monter le prix des maisons vont descendre, si vous avez payé cher et avez une grosse hypotheque la valeur de votre maison pourrait descendre en bas du montant de votre hypotheque… dans ce cas la banque pourrait vous demander un montant à rembourser tout de suite. Leur mandat est de prêter 80% de la valeur de la maison et non pas 110% ( si le prix de la maison descend plus bas que le montant de votre hyp.).
    Les taux hypothécaires ne montent pas pour enrichir les pdg des banques mais plutot pour freiner l’économie quand les gens dépensent trop et ont tendance à trop s’endetter.
    Ben oui ca coute cher, il n’y a rien qui ne coute pas cher. MOn paquet de gomme coutait 5 sous et maintenant il en coute 2$…
    Comprenez vous mieux maintenant?

  3. peut-on imaginer ce que ce sera si cela se produit, je crois qu’il serait temps que l’on fasse valoir la
    vraie valeur d’endettement qu’un ménage peut optenir. Les analystes et agents de financement des
    instituts bancaires font miroiter de très grosses sommes d’argent aux nouveaux acquéreurs de maison, mais ne mettent pas en garde contre les fluctuations d’intérêts, on dit que tout est beau et
    que ce n’est pas demain que cela va bouger. On voit grandir des environnements avec des maisons
    de 400k$ et plus de façon tellement rapide dans certains quartiers que c’est à se demander comment
    un salarié et même 2 dans une maison peuvent subvenir aux besoins que tout cela implique.
    Le jour où les taux vont monter de 2 ou 3 %, ce sera la catastrophe. Mais qui seront les vrais coupa-
    bles, les emprunteurs ou les prêteurs (qui se foutent de vos réels besoins). Oui tout augmente, tout coute cher mais je crois qu’il y a des abus dans la tolérance des sommes acceptées par les banques
    qui dépasse de plusieurs points le seuil réel qu’on devrait accepter.
    Cessons de vivre au dessus de nos moyens et nous serons plus en santé et heureux de passer
    nos 24 hrs par jour à vivre et non à survivre.

  4. Partie 1
    Sherry Cooper est une excellente économiste qui pèse et dose la portée de ses propos. Elle finit souvent par avoir raison mais ça prend du temps. Généralement je partage la même opinion qu’elle, mais cette fois-ci je crois qu’elle se trompe. Mais en réalité, c’est moi qui souhaite se tromper. Tellement que je n’ai pas pris de chance et j’ai gelé le fameux taux. Pourquoi vous me direz ? Parce que c’est vraiment trop alléchant !

  5. Partie 2
    Je pense que la clef demeure les taux à long terme. Si on regarde les obligations à 10 ans, au Japon, 22 ans après l’éclatement de la bulle immobilière, les taux sont tombés à 1% en 2005 et ils sont toujours au même niveau. Au Canada, nous nous trouvons à 2%, vous me direz que c’est rien comme différence, moi je vous réponds que c’est tout de même le double. Genre, exactement la même proportion qu’un rendement de 10% et de 20% !

  6. Partie 3
    Le Canada continu de surfer le haut de la vague qui ne s’est pas encore abattue sur la grève. En Australie, un pays exportateur de ressource qui ressemble énormément au notre, le plancher a finalement cédé ! Nos gouvernements occidentaux, à différents degrés ont pratiquement perdu le contrôle de la gestion de la masse monétaire. Cette incapacité d’influer sur la direction des taux est largement liée à la perte de contrôle dans la gestion des finances publiques. Bref, je crois que nous sommes baisés ! En Angleterre, on commence à discuter de la possibilité d’émettre des obligations 50 ans et centenaire, donc intergénérationnelles. Le jour ou vous verrez une campagne promotionnelle fédérale qui vous incite de faire votre devoir patriotique et d’acheter des obligations à très long terme ce sera le jour où les taux remonteront. Joyeuse Pâques.

  7. Un détail que je ne comprends pas, les couples qui laisse un conseiller hypothécaire décider du montant de leur achat (pré-approbation), avec tout les site internet. se basé sur un taux de 3% ou 3,5% comme les dernières années pour choisir le montant de la maison c’est idiot.
    Pourquoi ne pas regarder un taux de 6% moyen, et jouer sur l’ammortissement, si les taux sont bas, garder le même montant de paiement, le capital va descendre très vite et l’ammortissement aussi, dans le cas que vous devez renouveler a du 6%, c’est le paiement prévue, si plus de 6, vous allonger l’ammortissement.
    Tout bon conseiller hypothécaire devrait faire ca avec les clients. En même temps les gens font confiance les yeux fermé sur leur hypothèque, les placements etc. et se demande pourquoi après.
    Dans mon cas je viens de signer 2.99% 5 ans, l’ajout en capital de l’économie me fait sauver près de 6 ans sur l’ammortissement.

  8. @Sophie Stival
    Mon dernier commentaire semble avoir été jugé…disons…inopportun.
    Enfin, je le suppose, puisqu’il n’a pas paru.

  9. Sylvain
    Je crois que c’est très sage comme décision. Je ne dis pas ça seulement parce que j’ai fait la même chose mais parce que le but ultime est de se débarrasser au ps d’une dette dont on ne peut pas déduire les intérêts. Il ne faut pas perdre de vue que nous nous trouvons dans un contexte économique ou même avec l’essence à 1.50, le gouvernement est incapable de mettre le feu aux poudres à l’inflation. Par cela j’entends qu’un débiteur ne peut pas compter sur les effets bénéfiques de l’inflation pour déprécier sa dette.
    Prenons à présent l’angle d’analyse d’une banque. Votre dette hypothécaire apparait comme un actif dans le bilan d’une banque. La dernière chose qu’une banque souhaite c’est de l’inflation galopante qui vient attaquer son bilan. Un scenario de rêve pour les banques c’est des taux d’intérêts qui baissent graduellement dans un environnement inflationniste sous contrôle. C’est exactement les conditions qu’elles ont connues depuis vingt ans. Malheureusement, les banques, les finances publiques, les agents d’intermédiations ou de redistribution de la richesse ont frappé un mur.

  10. En effet une dette, qu’on ne peut déduire les frais d’intérêt de nos impôt, ainsi que toute amélioration (rénovation), a part bien sur certain type de travailleur.
    Avec vous aussi remarqué que la majorité des subventions pour réno, comme isolation ,fenetre etc. nous devons engagé un entrepreneur en construction, le monde apte a faire ce travail eux même, n’utilise pas ces subventions, car ca coute plus chère que la valeur de la subvention. Pourquoi ne pas offrir du moins, la moitié de la subvention a ceux qui le font eux même. C’est bien de créer de l’emploi avec les subventions, mais je peux créer aussi en achetant des produits made in Québec.
    Au moins notre système bancaires est plus efficace que la moyenne de la planète. disons dans le top 3.

  11. @maurice lalancette
    Je ne sais pas de quel commentaire vous parlez. Vous pouvez le soumettre à nouveau, si vous le souhaitez. Bonne journée.

  12. Je réitère,
    Merci Sophie
    Ceux qui n’ont pas su prévoir, se verront pris au piège.
    Nous sommes comme la truite élevée en captivité. Elle est nourrie au mais.
    Ensuite, relachée en captivité, elle se fera prendre aisément avec un grain de mais.
    Nous sommes nourris au crédit. Le procédé est le même avec les banques, cartes
    de crédit, hypothèques. On nous attire avec du crédit bon marché… s’est un piège.
    Tu y entre, comme le méné, dans un varveau, et tu n’en sors pas.
    Nous ne réagissons pas mieux que cette fichue truite!

  13. J’aimerais juste apporter une petite précision. Les chiffres assez effrayants avancés par Mme Cooper sont pour les hypothèques « upside down« , cela ne signifie pas que le quart des hypothèques sont en défaut de paiements, mais une bonne proportion de ceux-ci pourrait le devenir.
    Bref, la plupart de ces débiteurs peuvent respecter leurs engagements. Au début de la crise, les ménages qui allaient en défaut de paiement étaient ceux qui typiquement se trouvaient sur le chômage, a présent, une forte proportion de ménages qui peuvent encore payer refusent tout simplement de le faire et attendent patiemment que les créditeurs réagissent. Beaucoup de ces ménages finissent par habiter plusieurs mois et d’autres mêmes des années dans des maisons sans payer de loyer.
    Les chiffres en Espagne sont encore plus ahurissants…

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