La fièvre des gros lots



Loto_GPar Sophie Stival

L’engouement pour les jeux de loterie me fascine. La semaine dernière, des milliers d’Américains ont fait la file d’un océan à l’autre pour participer à la loterie Powerball. 

Oui, je sais. Le grand gagnant a reçu un montant record de 590 millions de dollars. Une somme plus que rondelette. 

Les gros lots ont cet effet incroyable sur les populations. Nous devenons subitement des acheteurs compulsifs. Nos émotions altèrent notre jugement. On s’excite le pompon. Si jamais… je gagnais?

Sur le site de tirage en ligne thelotter.com, on présente le Powerball comme une loterie qui « fait rêver le monde avec ses prix extraordinaires ». Une loterie qui ambitionne d’atteindre un gros lot de 1 milliard d’ici quelques années.

Marchands de rêves

Ces marchands de rêves nous font trop souvent oublier le côté irrationnel de nos achats de loterie. 

À moins bien sûr qu’on dépense délibérément pour renflouer les coffres de l’État. Au Québec, on n’a pas besoin du 6/49 ou de Lotto Max pour ça, il me semble. On fait déjà amplement notre part.

Ce qu’on connaît un peu moins, ce sont les chances de remporter de tels « jackpots ». Dans le cas du Powerball, elles sont infinitésimales, soit d’une sur 175,2 millions! 

Derrière ce gros lot se cache des centaines de millions de billets vendus à 2 $ l’unité. « Juste un petit 2 $, juste pour nous deux », comme nous le vendait Loto-Québec en 1984… 

Pour ceux qui l’ignorent, de tels gros lots ne sont pas payés comptant. Le jackpot de Powerball est payé en 29 versements annuels. Si vous souhaitez empocher le magot tout de suite, on vous versera environ la moitié de la somme gagnée. Et il vous faudra payer un impôt d’environ 36 %, écrit thelotter.com. 

Chez nous, les gros lots versés en un seul paiement ne sont pas imposables. Les loteries du type « Gagnant à vie - 1000$ par semaine » font exception à cette règle.

Alcool dans les casinos

Pendant ce temps, le PQ souhaite renflouer les coffres en permettant la vente d’alcool aux tables de jeux et devant les machines à sous des casinos. L’annonce a soulevé un tollé avec raison. Le débat s’est rapidement tourné vers les coûts de santé publique d’une telle mesure. 

Qu’on aille ou non de l’avant, ayons au moins le courage de dire les vraies affaires. Quand on boit, notre jugement est altéré. Les gens vulnérables au jeu le seront encore plus. Même ceux qui boivent raisonnablement risquent de dépenser plus (qu’ils le souhaitent). 

La santé publique devrait avoir préséance sur celle de nos finances. Mais ce n’est pas ce que semble penser le ministre de la Santé Réjean Hébert. Dommage.

Jouez-vous souvent à la loterie? Êtes-vous pour la consommation d’alcool aux tables de jeux des casinos?

6 réflexions sur « La fièvre des gros lots »

  1. Loto-Québec devrait revoir au complet sa mission sociale s’il en a une, son offre de jeu et sa structure de distribution de lots gagnants. Il apparaît contrairement ce que pense Loto-Québec, que la grande majorité des consommateurs de loteries souhaitent une formule plus profitable pour tout le monde. Le raisonnement qui revient souvent est celui de voir, à chaque tirage moins de gagnants de plusieurs millions et beaucoup plus de gagnants à une multitude de lots de 1000$ minimum et de lots de 1 million maximum, établir un taux de retour général de 45 % fixe, éliminer toute loterie qui offre que des miettes de gains en deça de 1000$ . Il se vendra autant sinon plus de billets les gens sachants qu’à chaque tirage il y a de plus en plus de gagnants de lots dignes de ce nom. Autrement dit; plus de gagnants attirent encore plus de gagnants. Plutôt que plus de millions qui eux attirent plus de non gagnants. Et c’est une roue qui tournera à la faveur de tout le monde y compris Loto-Québec car une multitude de gains dans les cinq et six chiffres à chaque tirage, à chaque semaine sera un stimulant certain pour l’économie; voyages, rénovations, autos, loisirs, études des enfants, placements etc etc.

  2. M. Maltais,
    Dès que le gros lot dépasse les 10 millions, les ventes monte de facon exponentiel, les gens veulent rêver.
    Si Loto Québec ferait 5 lot de 10 millions, à la place de 1 gros lot de 50 millions, les ventes serais plus faible, donc moins de retombé dans les coffres de l’état.
    Mais je suis d’accord avec vous, d’enlever les billet gagnant de 100$ et moins (2$, 5$, 10$) et augmenter les chances sur les lots de 1000$ et plus.
    Mais dites vous que Loto Québec connaissent bien les habitudes des joueurs!
    A savoir si je suis d’accord pour l’alcool au table……. si c’est pas ca, ca sera autre chose surement, tout l’argent récolté par Loto-Québec, c’est de l’argent que je paye pas sur mes impot obligatoire.

  3. depuis quec annees les montants se gagnent juste quand ils sont tres eleves.ils sont bloques comme les slot machine,jouez sur votre ordinateur genre solitaire ton ordinateur decide il est un minus a cote des ordi de loto quebec qui est une branche de notre gouv.tout comme hydro….alors que fairebstenir de jouer surtout si vous demeurez dans un tout petit coin du quebec la vos chances sont nulles il y aurait pas impact sur la population et je suis tout a fait d’accord avec m.maltais le peuple s’habituerait aux montants moindres et achèterait quand meme le temps ferait son bout chemin en ce qui me concerne loto q. ne donne meme plus de 2$ tout a coup elle assure de faire un millionnaire chaque semaine c’est avouer le bloquage des tirages pas de poigneesdans le dos sommes pas des oies a gaver

  4. Un stimulant pour l’économie. Misère ! C’est à vérifier, mais je pense que du temps que la MAF tenait les casinos à VEGAS, on ne permettait pas la consommation d’alcool aux tables. Question de garder un certain contrôle. Rien de plus dangereux qu’un gars chaud qui vient de blower le fond universitaire de ses enfants…Excellente business pour une société d’État ! J’attends avec impatience le jour où on décidera de vendre du smack en arrière-boutique des succursales de la SAQ !

  5. Notre Jean Lapointe , ancien sénateur et grand artiste a combattu se dossier a la chambre afin que des mesures soient prises afin d’éloigné les gens de la proximité des possibilités de jouer en tout temps, étant a son avis la cause de cercle de pauvreté extrême pour les personnes vulnérables , les loteries font tout leur possible pour attirer une clientèle , tous les moyens sont bons pour approcher le joueur a une table ou un banc afin de faire fructuer leur avoir . Le coût pour la société est 10 fois plus importante que le gain que la cie de l’état peut rapporter, et M Jean Lapointe a prêcher dans le désert , il n’a pas été en mesure d’appliqué des reformes, les gouvernements préférant le court terme .

  6. Monsieur Cloutier,
    Je me demande aussi ce que l’ancien Jerola pense de la campagne de fidélisation de la SAQ. Misère !

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