Plusieurs indices boursiers ont rattrapé ce qu'ils avaient perdu pendant la crise financière. Mais ne nous réjouissons pas trop vite, car la santé budgétaire de plusieurs pays demeure fragile. Et vivre au-dessus de ses moyens même quand on est un État, ça peut coûter très cher. Demandez-le aux Portugais et aux Irlandais. Ces derniers subissent ces jours-ci les foudres des agences de cotations qui menacent à nouveau de dégrader leur dette souveraine.
Ces pays, qu’on a traité de tous les noms ou acronymes (PIGS, STUPID, GIPSY) auront du pain sur la planche en 2011. On les appelle les PIGS pour Portugal, Irlande, Grèce et Espagne (Spain) ou les STUPID pour Spain-Turkey-United kingdom-Portugal-Italy-Dubai. Ce qui s’est passé là-bas durant la dernière année est un sérieux avertissement aux pays qui vivent au-dessus de leurs moyens. N’oublions pas non plus l’État de la Californie (8e économie mondiale) que certains disent carrément au bord de la faillite.
Les limites de l’endettement mondial
Je vous demandais au printemps dernier s’il y avait une limite à l’endettement mondial. Il semble que oui… Plusieurs de ces pays sont maintenant contraints à respecter des plans d’austérité sévères. Ils doivent contrôler leurs dépenses et ils sont à la merci des spéculateurs.
En gros, quand on s’endette auprès de pays étrangers, on leur laisse décider du taux auquel ils souhaitent nous prêter. Si on perd le contrôle de ses finances, ces pays n’auront plus confiance en nos capacités à les rembourser. Ça devient vite un cercle vicieux qui alimente l’incertitude et la spéculation.
Le défi de la reprise
Les Grecs et les Irlandais manifestent ces jours-ci contre les plans d’austérité. Certains font la grève. Mais le gouvernement n’a plus le choix. Les finances publiques doivent être assainies s’ils souhaitent notamment avoir l’aide d’urgence de l’Union européenne et du Fonds monétaire international.
Le plus dur dans ce scénario, c’est que ces pays se remettent à peine de la crise de 2008-2009. Alors qu’ils devraient stimuler leur économie, ils sont contraints à la prudence budgétaire. Trouver le juste équilibre restera un défi de taille en 2011.
Au Québec
Quand on se compare, on se console, me direz-vous. Peut-être. Mais la situation du Québec n’est pas rose non plus.
Souhaitons qu’en 2011 le Québec maintienne son plan de retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2014. Comment? En gérant mieux sa dette. En réduisant ses dépenses publiques. Du côté des revenus, les citoyens en font déjà pas mal. N’oublions pas que le taux de la TVQ augmentera de 1 % le 1er janvier 2011, sans oublier l’autre point de pourcentage en 2012…
Qu’en pensez-vous?
« Ils doivent contrôler leurs dépenses et ils sont à la merci des spéculateurs. »
L’ENDETTEMENT EST VOULU. NOUS ASSISTONS À LA TIERS-MONDIALISATION DE TOUTES LES ÉCONOMIES DU MONDE OCCIDENTAL.
Au risque de me répéter…
L’endettement est un moyen pour réduire inexorablement les ressources financières des états, et donc leur capacité d’action, conformément au projet « libéral » qui vise à réduire les états à l’impuissance, afin de laisser un champ d’action maximal aux entreprises.
En appauvrissant l’état, l’endettement entraîne une réduction progressive du financement des services publics et des prestations sociales (retraites, assurance-maladie, assurance chômage), dont les déficits ou l’inefficience servent ensuite de prétexte pour présenter les privatisations comme une « solution ».
En cas d’hostilité de l’opinion aux privatisations, l’accroissement de l’endettement permet d’amener le pays au bord de la faillite, afin de contraindre l’état à privatiser pour rembourser la dette, quelle que soit la couleur politique du gouvernement choisi par les électeurs.
Depuis 30 ans, la droite libérale et la gauche libérale se sont relayées au pouvoir pour dilapider l’argent public et pour le détourner au bénéfice d’intérêts particuliers: corruption, subventions et allègements de charges accordés aux multinationales, travaux publics inutiles au grand bénéfice des entreprises de bâtiment (et des élus politiques qui perçoivent des commissions occultes sur les marchés publics).
Des groupes de personnes et des entreprises se sont ainsi enrichies, et cet enrichissement a été financé en endettant l’état, c’est à dire la collectivité. Les citoyens vont maintenant devoir rembourser l’argent dont ont bénéficié leurs « maîtres », sans oublier les intérêts de l’emprunt. Concrètement, ce remboursement se traduira par des augmentations d’impôts, une dégradation des prestations de l’état (sauf en matière de répression), la fin de l’état-providence, et la privatisation des dernières entreprises publiques (vendues à un prix très inférieur à leur valeur pour la collectivité et à l’argent des contribuables qui y a été investi pendant des dizaines d’années).
L’endettement est aussi un cadeau offert aux banques, assurées de percevoir une rente à long terme prélevée sur chaque citoyen.
Comme on le voit, l’endettement est une bonne affaire pour tout le monde, sauf pour les citoyens de base qui paieront la facture.
@Sophie
JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE!
@Sophie: merci pour le forum et Joyeux Noël
@Ernesto
@Infomatch
@tousmesfidèleslecteurs
Joyeux temps des fêtes! Merci de me lire. Merci pour vos commentaires. On se reparle en 2011. Sophie 🙂
L’endettement, c’est la nouvelle forme que prend l’esclavage. Et c’est une utopie de croire au paiement final au niveau d’un pays. Ce sont les banques qui fonctionnent main dans la main avec les multimilliardaires. Un jeu qui ne finira jamais.
ET BONNE ANNÉE À TOUS QUAND MÊME….:D…:D…lol lol lol
Les meneurs de cet immense jeux de MONOPOLY sont toujours les mêmes à travers le monde.
Les banques des pays telles que la Banque du Canada…etc ainsi que les multinationales multi-milliardaires. Tant que ces structures demeureront en place, ce sera toujours un monde sans véritable justice.
Je peux choisir d’arrêter de jouer au jeux de MONOPOLY lorsque je le désire.
Mais du cercle vicieux et infernal qu’est l’économie mondiale avec ses meneurs de jeux, il est impossible d’en sortir. L’argent et la puissance de l’argent se s’accumulent et se dirigent par 1500 individus dans le monde.
Une seule façon de s’en sortir, et elle est théorique. La véritable austérité, celle de tous les citoyens.
La simplicité volontaire et l’augmentation de l’autonomie individuelle. Utopie
Les périodes de votes sont les seuls mouvement d’envergure auquels chacun des citoyens participe,
en théorie. En pratique nous en sommes tellement écoeurés globalement qu’une partie seulement trouve le courage d’y participer et une partie de ceux-ci se font embobiner par des belles paroles. Alors l’austérité requise pour contrer les manoeuvres de mise en esclavage par les meneurs de jeux……pfuittttt…ce n’est pas demain la veille!
Cela fait des années que je dit que le Québec est le tiers-monde du nord. Un grand territoire à desservir, peu de population mais qui demande beaucoup: la santé, l’instruction, des routes etc…mais nous sommes bien peu à payer pour tout. Je ne me souviens pas de la statistique mais il me semble que la moitié payait pour l’autre moitié.
Serions-nous en meilleure position si nous étions un état indépendant? Je n’en sais rien mais je ne crois pas que ce serait différent sauf…que nous figurerions dans les pires endettement.
Mais il faut aussi considérer que l’économie mondiale va mal…alors…?
——————–A Serge T——————-
En référence à votre : « mais il me semble que la moitié payait pour l’autre moitié. »
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Voici ce que j’ai rédigé sur le blog de M. Robert Savard
maurice Publié le 10-12-2010 à 3:25
Les impôts du Québec plus lourd : Pas étonnants! Les besoins du Québec sont sensiblement les mêmes que ceux de l’Ontario. Alors comme la population de l’Ontario dépasse le 13,000,000 et le Québec 8,000,000, il est évident qu’il en coûte plus à chacun des Québecois. Population canadienne = 34,000,000 Québec et Ontario = 21,114,000 = 62,1%. Ou pensez vous que le fédéral pige son fric? Exemple: En 2009, la population de la Saskatchewan est estimée à 1 023 810 habitants. Alors les réseaux routiers, entre autres, sont extrèmement coûteux aux Québec et Ontario. Une peréquation boiteuse.
La péréquation peut désigner deux concepts proches : Le financement des activités DÉFICITAIRES d’une entreprise ou d’une ADMINISTRATION par les recettes perçues auprès d’autres clients ou usagers. Les systèmes de transferts d’impôts entre les entités fédérées d’un État fédéral. Je retiens le mot déficitaire qui doit s’appliquer sans aucun doute à la Saskatchewan, entre autre. confédération = association d’états iNDÉPENDANTS qui ont délégué l’exercice de CERTAINES de leurs compétences à un pouvoir central, constitué par un organisme de COORDINATION dont presque toutes les décisions doivent être prises à ( l’UNANIMITÉ DES ÉTATS MEMBRES ). Alors quand DONC aurons nous le respect qui nous est dû? Cette LOURDEUR administrative qu’est le fédéral n’a pas sa raison d’être. LOURDEUR = $$$$$$.
ET J’AJOUTE
lE FÉDÉRAL S’IMMISCE DANS DES COMPÉTENCES QUI RELÈVENT DES PROVINCES. Et cette gestion COÛTE = $$$$$$. Je vous laisse imaginer tout ce qui peut être dit qui, pour certains, aurait une consonnance séparatiste. Mais que dire d’autre, lorsqu’un conjoint fouille dans les poches de l’autre de façons outrancière? « ça motive le divorce ». Il n’y a que les abus sexuels qui sont condamnés dans notre société. Que fait on des autres abus?????
J’ai lu tous les commentaires et j’en déduit ceci: Les pays sont administrés par de poires et le peuple compressé comme des citrons.
Gardons-nous confiance ça va changer un jour.Dieu regarde et surveille les humains.Sa promesse c’est de liberer le monde de l’injustice. Le jour du jugement celeste n’est pas trop loin. Toutes fortunes disparaissent. Dieu prendra le contrôle de la terre et ses habitants.
Je crois que la loi doit prévoir que nos politiciens ne s’endettent que sur des base très précise comme une catastrophe exemple. Et bannir tout projet qui vise à se faire élire au pouvoir… tout projet dans le but d’acceder au pouvoir et ou si on est au pouvoir ça doit passer par la démocratie donc reférendum; etc.
De plus j’ajoute il me semble que depuis la guerre des Bush’s et ses conquêtes, dans le but de (démocratie) des pays extérieur! Nos pays semble en perdent beaucoup de démocratie.
Merci.