Par Sophie Stival

Pour bien des gens, le monde des assurances est vaste et mystérieux. C’est ce que nous rappelle un sondage SOM mené pour le compte de Desjardins. 

Dans cette enquête on a évalué la compétence des répondants en matière de protection d’assurance. La méconnaissance est grande dans bien des domaines.

Démystifions quelques croyances.

Rappel

Les assurances nous permettent de protéger nos possessions. Par exemple? Notre habitation, notre véhicule, sans oublier notre ordinateur et nos autres biens. C’est ce qu’on appelle l’assurance de dommages. En cas de vol, d’incendie ou d’un autre sinistre, cette protection nous permet de remplacer nos biens. 

La deuxième grande catégorie d’assurance est celle qui protège les personnes. Ça regroupe des produits tels que l’assurance vie, l’assurance invalidité, l’assurance maladie complémentaire, les rentes, etc. Au Québec, les primes, c’est-à-dire l’épargne que nous versons, représentaient près de 100 milliards de dollars à la fin de 2010. C’est considérable.

(Sources : la Chambre de l’assurance de dommages et l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, ACCAP)

Résultats du sondage

• Près de 60 % des répondants ignorent que ce ne sont pas toutes les polices d’assurance-vie qui ont une valeur de rachat. 

• 55 % des gens ne savent pas que les dégâts d’eau sont les sinistres qui font le plus souvent l’objet de réclamations par les propriétaires.

• Près de 40 % de ceux qui détiennent une assurance habitation n’ont absolument rien – ni liste, ni reçu d’achat, ni photo de leurs biens les plus importants – leur permettant de faire une juste réclamation en cas de sinistre.

• 30 % ignorent si leur carte de crédit comprend une assurance voyage alors que 32 % savent qu’elle en comprend une, mais n’en connaissent pas bien la couverture.

• Le tiers des répondants a accepté ou refusé l’assurance hypothécaire offerte par l’institution prêteuse, sans évaluer au préalable leurs besoins ou comparer avec d’autres assurances offertes sur le marché. 

Les besoins en assurance de personnes varient en fonction de l’âge, de la situation familiale, du type de travail que l’on exerce, etc.  

En assurance de dommages, il existe toutes sortes de risques dont on ignore parfois l’existence. Quelques exemples?

• Si vous gagnez un revenu à la maison (travailleur autonome), votre assureur habitation doit en être informé. Si ce n’est le cas et qu’un feu survient, qu’il soit lié ou non à votre activité professionnelle, votre assureur ne couvrira pas les dommages.

• Si des ouvriers effectuent des travaux à votre domicile, c’est particulièrement vrai si vous êtes absent pendant ce temps, les dégâts d’eau, le vol, le vandalisme et le bris de vitre ne seront généralement pas couverts. Quand les rénovations sont majeures, l’assureur souhaitera connaître leur ampleur et apprécier les risques. Il pourrait demander à l’entrepreneur une preuve d’assurance. En cas d’accident sur le chantier, mieux vaut s’informer sur la couverture de notre assurance responsabilité civile.

• Une clause d’un ou 2 millions en responsabilité civile n’est pas toujours suffisante si vous ou vos enfants utilisez souvent les médias sociaux. Des menaces écrites à la blague sur Facebook, Twitter ou un quelconque blogue peuvent entraîner des conséquences fâcheuses (poursuite en diffamation, violation de la vie privée, etc.)

Pour recevoir des conseils, on peut contacter un agent ou un courtier en assurances de dommages ou un conseiller en assurance de personnes.

Avez-vous vécu de mauvaises expériences liées au monde de l'assurance?

Pour plus d’information :

Assurances de dommages : conseils aux consommateurs

Publications destinées aux consommateurs (assurances de personnes) : site de l’ACCAP

Bien comprendre la terminologie de l’assurance : site fédéral