Les inégalités sociales ne datent pas d’hier. On les observe, on les mesure, on tente d’y remédier avec plus ou moins de succès. Dans une récente parution, le Courrier international constate sans nous surprendre, une augmentation de ces inégalités.
Là où ça devient intéressant, c’est d’observer que d’un point de vue historique, les inégalités ne sont pas naturelles.
Selon le magazine, pendant des centaines de milliers d’années, les humains ont sans relâche évité qu’une personne ou un groupe de personnes ne s’approprie les richesses et le pouvoir.
Pourquoi les choses ont-elles changé et peut-on revenir en arrière ?
Ce sont un anthropologue et un archéologue qui arrivent à ces conclusions. Dans un livre publié en mai dernier aux États-Unis : The Creation of inequality (La création de l’inégalité : comment nos ancêtres ont jeté les bases de la monarchie, de l’esclavage et de l’empire), Joyce Marcus et Ken Flannery font une analyse politique et sociale des origines des inégalités.
Nos sociétés sont depuis quelques siècles très hiérarchisées. On peut opposer les milliardaires aux démunis, les aristocrates aux hommes du peuple, le roi à ses sujets, le pape à ses disciples, les chefs d’armée à leurs soldats, les hommes libres aux esclaves, etc.
Famille élargie, dons, échanges
Selon les recherches des anthropologues et des archéologues, pendant plusieurs millénaires les populations primitives ont défendu activement la notion d’égalité sociale. C’était avant l’apparition de l’agriculture et la naissance des clans et des tribus. Nos descendants vivaient alors de la chasse et de la cueillette en petits groupes.
« La famille élargie, composée de dix à vingt individus entretenant des liens étroits de parenté, constitue la structure de base des anciennes sociétés de chasseurs-cueilleurs nomades. Elle est elle-même liée par un dense réseau d’échanges et de dons aux autres familles élargies qui vivent sur le même territoire. Elle fonctionne sans accumulation de richesse ni différences de rang établies. », écrit le physicien italien Carlo Rovelli (repris par le Courrier International).
Tous ceux qui tentent de dominer ou de s’imposer comme chefs se font vite remettre à leur place par la communauté, semble-t-il. « Le seul bien qu’une famille accumule est le crédit à l’égard de ses voisins, à force de dons répétés. Dans les moments difficiles, les voisins seront à leur tour heureux de pouvoir s’acquitter de leur dette. La vie des hommes semble s’être écoulée ainsi pendant des centaines de milliers d’années. »
La naissance de l’inégalité humaine
L’accroissement de la population, une meilleure gestion des terres et la nécessité de travailler en larges groupes vont changer la donne tranquillement. L’apparition du clan trouve sa fondation sur l’apparition de « la maison des hommes ». C’est un peu l’ancêtre de l’église, de l’école. Des rituels sont mis en place, la réussite de certains est valorisée. Les hommes et les anciens prennent du galon au détriment des femmes et des jeunes. Une minorité gère désormais une majorité. L’inégalité humaine au sein de la société est née…
Selon les auteurs, les fondements de la noblesse, du clergé et de la concentration de la richesse sont à ce moment posés. Ces transformations se réalisent entre 5000 ans et 1000 ans avant Jésus-Christ. De nombreuses guerres et conquêtes parfois au nom de la religion se succèderont ensuite. Certaines régions et sociétés connaîtront des périodes plus égalitaires (près de l’Inde).
Notre monde moderne
Dans notre monde dit moderne, le désir d’égalité a parfois fait changer le cours de l’histoire. On n’a qu’à penser à l’abolition de l’esclavage, à l’abolition des privilèges des nobles et du clergé. Ces dernières décennies, on semble revoir un élargissement des inégalités. Peut-être que tout ça n’est qu’un effet de balancier, se questionne M. Rovelli.
Il est parfois bon de se rappeler que dans « nos gènes culturels profonds sont sans doute ancrées des dizaines de milliers d’années d’une société qui certes n’était pas idéale, mais dans laquelle les ressources étaient redistribuées. Une société, où tous les hommes et toutes les femmes étaient considérés comme égaux », termine le chercheur.
Comment pouvons-nous réduire les inégalités sociales grandissantes dans nos sociétés?
Autre billet:
Dans un monde d’abondance relative, les êtres humains sont moins portés à s’entre déchirer. Le cas des tribus perdues d’Amazonie, de Nouvelle-Guinée ou d’Afrique Équatoriale est assez révélateur.
Ils vivaient, il n’y a pas si longtemps, à peu de chose près, comme nos ancêtres que vous décrivez dans ce billet. Leur tissu social s’est carrément dissout une fois que le concept de rareté et de possession fut introduit par l’arrivée de notre civilisation.
Malheureusement, la rareté est une lacune associée au besoin et à l’illusion d’une certaine utilité qui finit par déterminer le sort et le destin de chaque être humain. Certaines choses sont vraiment plus rares que d’autres, certaines choses sont vraiment plus utiles que d’autres, certaines choses sont vraiment nécessaires, certaines choses sont indispensables et non négociable.
Le problème actuel est que nous appliquons un schéma d’analyse uniforme qui est celui de la rareté à tous les biens et services que nous consommons, qu’ils soient de l’ordre public ou privé. Bref, nous mélangeons tout : besoins, utilités, disponibilités, biens renouvelables, biens non renouvelables, désirs, envies, etc…
Un verre d’eau vaut beaucoup plus cher dans la dépression du QATTARA que sur une terrasse de la rue St-Denis en plein mois de Juillet. Si tu t’appelles le Sheik Quelquonque Abdhallah pis que ton JEEP tombe en panne en plein milieu de la dépression t’as beau être l’homme le plus riche en LIBYE, mais le verre d’eau de ton conducteur vaut plus que tous le pétrole qui t’appartiens.
En fait, je crois que (permettez-moi cette expression), l’essence même du problème est d’ordre pétrolier. La seule et véritable monnaie d’échange est le pétrole. Sans lui, plus rien ne fonctionne. Tout est défini en fonction du pétrole. En un siècle et demi nous sommes passés d’une énergie non renouvelable relativement abondante à une qui est relativement plus rare.
La prochaine étape serait définitivement une forme d’énergie renouvelable, de préférence inépuisable, disponible gratuitement. Mettons que l’on aurait abattu un immense obstacle! Une étape indispensable vers l’aplatissement des inégalités sociales.
Les inégalités sociales sont à la vie sociale une forme de maladie avec laquelle nous devons tous finalement s’affranchir en s’affairant à alléger le plus efficacement possible ce reflet pas très reluisant de la condition humaine. Il y a aujourd’hui tellement de facteurs contenus dans la toile des inégalités qu’on ne saurait désormais par où commencer. Et oh combien de bonnes intentions et des projets reluisants sont carrément écartés soit par des bureucraties rétrogrades kafkaiennes ou d’un lobbyisme répugnant digne d’une pièce de Ionesco. De »subventionner » notre propre esclavage à travers l’endettement que provoque à coup sûr une consommation destinée pour une fabrication de clones désensibilisés des valeurs véhiculées depuis pourtant bien longtemps n’est pas de bon augur en ce début de siècle. Nous sommes aujourd’hui désensibilisés de la corruption. Au mieux, nous sommes majoritairement de simples voyeurs, au pire on n’en tient nullement compte. Ce qui est écrit en caractères gras dans cet article est décrit on ne peut plus clairement dans la Bible. La Bible est d’ailleurs sans doute la meilleure littérature pour comprendre les inégalités d’hier à aujourd’hui et même celles de demain…
Nous pouvons reduire de beacoup l`inegalité ,tout simplement en abolissant le systeme banquier et en revenant a un systeme comparatif au bon vieux troque!
La ou l’ordre regne existe un dirigeant.
Je crois que l’ere dans laquelle nous vivons est chaotique et en grande partie cause par la globalisation.
Nous avons a penser a un chateau de carte, si une carte tombe les autres s’ecrouleront tres rapidement.
L’egalite est illusoire, l’essence meme de la vie demontrent cette evidence. Le courrant des fondements et de leur evolution en est un modele exemplaire.