C’est connu, les questions financières n’intéressent pas grand monde. On magasine plus longtemps ses électroménagers que son conseiller financier ou ses placements REER.
Selon des données de 2009 de l’Autorité des marchés financiers, 83 % des Québécois savent que c’est leur responsabilité de s’informer sur les questions financières.
Le font-ils? Selon cette même étude, 78 % avouent n’avoir fait aucune recherche sur l'épargne et le placement pendant la dernière année.
Si vous souhaitez changer les choses, vous prendre en main et mieux gérer votre argent, un nouvel outil éducatif voit le jour. Depuis cette semaine, les Québécois ont accès à un programme gouvernemental de gestion de leurs finances personnelles. Son nom : Vos outils financiers.
Ce programme fédéral vise à rendre la population plus avertie et sûre d’elle lorsque vient le temps de prendre des décisions financières et de consommer des produits ou des services financiers.
Tour d’horizon du programme
J’ai fait un tour d’horizon des 11 modules d’apprentissage. Selon nos champs d’intérêt, on peut tester ses connaissances, répondre à des questionnaires, lire des études de cas, calculer certaines données. La plupart des feuilles de travail interactives peuvent être sauvegardées sur votre ordinateur. C’est assez bien fait et convivial.
Certaines informations sont par contre générales et simplistes. Dans la portion budget, on explique la différence entre un désir et un besoin… C’est le genre de notion que l’on devrait apprendre à la petite école, il me semble.
En revanche, on pousse plus loin certains concepts. Par exemple, si vous perdez votre emploi, comment remplacerez-vous le revenu perdu, qui paiera votre hypothèque, etc. Il existe des assurances pour ça. On peut vendre des actifs, emprunter. Il faut demander de l’assurance emploi, son salaire de vacances, s’il y a lieu.
Si vous ne voulez pas passer des heures à tout lire, l’outil d’auto-évaluation est intéressant puisqu’il permet de déterminer, selon votre situation, quels sont les besoins. On peut aussi choisir à la carte.
Voici les différents sujets traités :
- Revenus, dépenses et budget
- Services bancaires
- Épargne
- Gestion du crédit et des dettes
- Hypothèques
- Assurances
- Placements
- Impôts sur le revenu (pour les résidents du Québec)
- Retraite et pensions
- Planification financière
- Protection contre la fraude
Il existe même une trousse du formateur qui permet à des animateurs d’informer des groupes de personnes, soit dans leur milieu de travail ou dans un cadre communautaire, par exemple.
Dès la petite école
Si on enseignait à nos jeunes à épargner, à budgéter et à placer leur argent de poche ou salaire d’emploi d’été dès le plus jeune âge, on économiserait beaucoup de temps et d’argent aujourd’hui.
Expliquons-leur que la consommation est directement liée à l’endettement. Que les coûts potentiels associés à l’acquisition d’une carte de crédit (le non-remboursement des intérêts notamment) peuvent avoir des conséquences importantes sur leur dossier de crédit et leur avenir.
Prendre en charge sa situation financière et faire de bons choix commence dès la petite école, il me semble. Qu’en pensez-vous?
Le seul facteur toujours inconnu, c’est les crises financières comme en 2008, ca peut avoir une incidence énorme si quelqu’un perd plus que juste les intérets, si le capital est touché aussi. beaucoup d’institution ont appris, des normes plus sévère ont été ajouter, mais il y aura toujours des gens qui vont croire à des rendements de plus de 10% sur des placements, Le seul rendement possible de plus de 10% est à la bourse, mais aussi possible de perdre 30% de son capital. rendement élevé, risque élevé. Dans mon cas je met un montant faible dans les actions direct, que je gère moi même, 50% a risque l’autre sur du solide. Mais je ne me fie pas a cela pour ma retraite, chaque fois que je fais de l’argent(profit vente rachat) je dépose 50% des gains en REER, et ré-investi l’autre 50%. Mais je le fait comme si je vais au casino, j’ai un montant limite et le respecte.
Mais faut lire et etudier les compagnies, c’est un hobby. Depuis 10 ans j’ai un rendement moyens de 14,6% (profit et perte) Les reer absorbe l’impot sur le gains pour l’instant.
mais la question, combien d’Argent pour la retraite…… dites moi ma date de décès et je vous dirais combien j’ai besoin….. Donc je planifie pour 75 ans et après on verra. la maison sera en vente a partir de 75 ans, si je vie encore, je vais vivre avec ce profit réalisé,et jusqu’a 75 sur mes placement et REER, RRQ pension federal.
Je pense qu’il s’agit d’une excellente idée Mme STIVAL. Mais je ne sais pas si notre société est prête à institutionnaliser un changement dans les futurs comportements de consommation de nos enfants.
Je m’explique. Lorsque vous écrivez ceci : la consommation est directement liée à l’endettement. Vous avez plus raison que vous ne puissiez l’imaginer. Si nos jeunes vont épargner plus que nous une fois qu’ils seront sur le marché du travail, le premier véritable impact sera une baisse correspondante de la consommation globale. Nous nous trouvons déjà dans une situation mondiale de surproduction tout confondu. Je parle d’offre globale mondiale. C’est une des raisons que les entreprises sont assises sur des montagnes de liquidités stériles. Elles ne savent pas quoi en faire.