La présente récession américaine est la pire depuis la Grande Dépression des années 30. Vous avez sûrement entendu cette affirmation de nombreuses fois de la bouche de politiciens, économistes et journalistes.
Le professeur en économie Allan H. Meltzer (Université Carnegie Mellon à Pittsburgh) croit simplement que la comparaison n’aurait jamais dû avoir lieu. Dans un article paru récemment dans le Wall Street Journal, il affirme que la réalité des années 30 est loin d’être comparable à aujourd’hui.
S’il est vrai que la récession aux États-Unis n’est peut-être pas encore terminée, elle est encore bien loin de celle qui a duré 42 mois à l’époque, dit-il. En 1932, le taux de chômage atteint 25 % (présentement 9,7 %). Le seul filet de sûreté durant ces années, c’est de faire la file dans les soupes populaires.
Le chercheur compare également le déclin de la croissance économique (PIB réel), la production industrielle et le taux de chômage des différentes récessions. Selon son analyse, la récession de 1973-1975 est celle qui se rapproche le plus de la situation actuelle.
Pourquoi alors avoir exagéré à tel point l’état de l’économie américaine? Notamment, pour des raisons politiques. Le clan Obama souhaite démontrer les capacités de sauveur de son chef. Ceci dans le but de faire mieux passer son coûteux plan de relance de 787 milliards, faut-il le rappeler.
En redistribuant les revenus, le Congrès et l’administration démocrate oublient d’encourager la croissance, pense M. Meltzer. Les baisses d’impôt temporaires ne créent pas richesse. Les présidents Ford, Carter et Bush sont là pour nous le rappeler, précise-t-il.
Si l’économie reprend de la vigueur, les États-Unis doivent, selon lui, miser sur leurs exportations afin de diminuer la croissance importante de leur dette étrangère. D’autres solutions? Réduire le taux d’impôt des sociétés, augmenter la productivité et réduire les liquidités injectées pour la Réserve fédérale.
J’ajouterais, un peu moins de plans de relance du type « Buy American ». En matière de commerce international, le protectionnisme n’a jamais fait bonne figure.