La sentence est tombée. Earl Jones est condamné à 11 ans d’emprisonnement. La juge Hélène Morin, de la Cour du Québec a respecté les suggestions de la Couronne et de la Défense. Pourquoi alors le sentiment d’insatisfaction du public et des victimes est-il si élevé?
Bien sûr, parce que la possibilité de sortir au sixième de la peine (22 mois) rend le verdict beaucoup plus clément. Une sentence « Mickey Mouse » a déclaré à La Presse son frère Bevan Jones. Mais se peut-il que l’absence apparente de remords (même au prononcé du jugement) y soit aussi pour quelque chose? Après tout, le fraudeur a commencé à piger dans le compte de ses clients cinq ans après avoir fondé son entreprise, soit il y a plus de 20 ans!
La personnalité ou le profil psychologique des criminels à cravate explique peut-être cette indifférence exprimée par un bon nombre envers les délits commis.