Les tatouages et les piercings ne sont plus hors-norme aujourd’hui. Nos amis, des membres de notre famille en arborent et ils ne sont pas pour autant des artistes ou des marginaux.
Mais lorsqu’ils sont trop visibles, ces dessins indélébiles et ces anneaux introduits dans certaines parties du corps frappent les regards.
Bien des patrons ne les apprécient pas. C’est une question d’image. Les droits individuels des employés sont alors en conflit direct avec la crainte de l’employeur de perdre des clients.
En ces temps économiques plus difficiles, les chercheurs d’emploi devraient-ils cacher ou effacer leurs tatouages et leurs piercings?
Certaines cliniques de laser font des affaires d’or. Selon le site américain Patient’s Guide, qui édite une vingtaine de publications sur les soins de la peau, le marché du « détatouage » est en pleine expansion.
Une étude menée par Patient’s Guide révèle qu’entre 2011 et 2012, les traitements pour effacer les tatouages permanents ont augmenté de 32% aux États-Unis. La principale raison invoquée par les clients pour une telle procédure est l’employabilité.
Le petit papillon, le soleil ou la fleur tatoués sur l’épaule ou le mollet n’est pas ici en cause. On parle de tatouages plus visibles tels que sur les mains, les avant-bras, le visage, le cou, etc. L’anneau dans le nez, la lèvre ou le sourcil fait également grincer certains employeurs.
Plusieurs entreprises ont des politiques vestimentaires précises ou exigent dans leur code de vie une tenue dite soignée. Je pense aux agents de bord, aux banquiers, aux chauffeurs d’autobus et même aux enseignants.
Mais où s’arrêtent les droits des employeurs? Au Québec, deux litiges ont permis d’éclaircir une situation juridique tout de même assez floue. Les tatouages et les piercings étant assez répandus chez les jeunes générations, la question mérite réflexion.
Éducatrice en garderie
Une éducatrice dans un Centre de la petite enfance a reçu en 2004 un avis écrit lui ordonnant de couvrir pendant les heures de travail un tatouage sur une omoplate. Quelques semaines plus tôt, l’établissement a adopté une résolution obligeant les employés à couvrir leurs tatouages et piercings puisque c’est contraire à la mission éducative du CPE.
Le syndicat dépose un grief qui est rejeté par un arbitre. On demande alors une révision judiciaire. En 2009, le juge Jean Bouchard donne raison à l’éducatrice. Porter un tatouage est un droit protégé par la Charte des droits et libertés.
Pour obliger un employé à cacher son tatouage, l’employeur doit prouver que l’objectif poursuivi est important et valable. Dans le cas présent, contraindre tout le monde était excessif. Par exemple, obliger un employé à porter des pantalons tout l’été en raison d’un petit papillon au mollet est considéré par la cour de « ridicule » et « outrageant ».
On pourrait par contre obliger un employé à cacher tout tatouage « sexiste, raciste, incitant à la violence ou faisant la promotion de la drogue ou de l’alcool » afin d’ultimement protéger les enfants.
Chauffeur d’autobus
Un chauffeur d’autobus de Laval (STL) a également eu gain de cause en arbitrage. Le litige est un peu moins évident que le précédent. André Courchesne, 56 ans, s’est fait tatouer en janvier 2008 sur le côté droit du visage (celui le plus visible pour les usagers), un symbole d’inspiration maori.
Une cliente a porté plainte. Elle a même cru un moment que c’était un voleur qui s’était emparé du bus de la ville… L’employeur n’a pas apprécié et a affecté le chauffeur à d’autres tâches, avec salaire, le temps qu’il le fasse enlever.
L’intervention douloureuse aurait coûté des milliers de dollars et duré un an. L’employé a refusé et contesté l’avis. La ville a perdu sa cause, parce qu’elle n’avait jamais obligé ses chauffeurs à cacher leurs tatouages ou piercings dans une directive claire. L’homme a retrouvé son autobus.
Mais une nouvelle directive a ensuite été adoptée. S’ils ne peuvent être cachés, les piercings et les tatouages sont maintenant interdits.
Pensez-vous que les tatouages et les piercings sont un frein à l’embauche?
Quand on se fait faire un tatouage, il faut aussi penser à l’endroit, et la moindre des choses pour ne pas avoir de soucis dans la vie, c’est de le placer à un endroit pas trop visible ou facilement camouflage… Le tatouage sur le visage, c’était pas très intelligent.
J’ai un tatouage, mais sur le haut de la fesse gauche. Il est visible uniquement si je porte un pantalon taille très basse avec un haut très court, ce qui est peu probable dans un boulot. 🙂
Comme percing, j’ai un 2eme trou dans mon oreille gauche.
Je ne suis ni pour ni contre, par contre c’est un choix personnel de le faire, mais il est impossible de nier que ca va nuire quelque fois dans la vie, parfois nous le faisons jeune car nous sommes un peu rebel et marginal.
Un employeur n’a pas le droit de refuser une personne qui est tatoué, mais penser vous qu’elle va donner ce motif comme refus.
Sincèrement, si j’ai 2 personne de compétence identique en face de moi, et que l’une des 2 a un tatouage sur l’avant bras ou dans le cou, et que ce poste demande d’être en contact avec la clientèle, croyez vous que les 2 ont une chance égale!
Le caché c’est pas pire qu’une femme musulman qui ne porte pas son Hijab pour l’entrevue d’embauche, mais qui va le porter dès qu’elle devient syndiqué.
Imaginer il y a des petite PME qui n’engage pas de femme en bas de 35 ans, par risque qu’il soit en congé de maternité, car c’est souvent problématique quand l’équipe de travail est moins de 12 employé, formé un employé ca prends du temps et de l’argent, la PME doit engager pour 18 mois un remplacant (3 mois avant et 3 mois apres le congé d’un an) et doit reprendre la femme au même conditions, en plus de devoir reformer l’employé qui reviens au boulot pour la mettre a jour.
C’est malheureux mais c’est souvent la réalité, faut pas comparé des tres petites PME avec des endroits qui embauche plus de 100 personnes, 1 sur 10 c’est 10% du personnel, 1 sur 100, c’est 1% des emplois.
Je pense que c’est discriminatoire de ne pas engager quelqu’un pour ça.
Personnellement, la dame qui pensait que le bus était sous le contrôle d’un voleur n’a pas une vision très large de la société.Il me semble qu’on aurait tout simplement pu lui dire que l’employé était fiable et compétent. A-t-il eu raison de faire ce qu’il a fait? Ce n’est pas à nous d’en discuter. Je peux personnellement affirmer que je ne l’aurais pas fait. Il y a une chose certaine pour moi, la dame en question et la STL n’ont pas raison.
J’enseigne au secondaire et au privé de surcroît. J’ai un tatouage très visible sur l’avant-bras. Les jeunes le savent, ils peuvent le voir si je les croise au restaurant ou ailleurs. Ils savent par contre qu’à l’école, je ne leur montre pas et ce par choix. Oui je me dois d’être un modèle pour eux et je pense sincèrement que mon rôle n’est pas de les encourager ni de les discuader. Quand ils m’en parlent, je leur dis d’attendre et d’en parler avec leurs parents. Je pense qu’ils sont content d’en parler à un adulte qui les comprend et qui ne se fâche pas en partant.
On ne m’a jamais demandé de cacher mes bras, je le fais par moi-même et je ne souffre pas, je n’ai pas plus chaud que personne et ma liberté n’est pas entravée. Mes collègues ont vu mes tatouages et savent que sur les heures de travail, ma tenue et exemplaire. Les parents le savent, parce que j’en connais quelques-uns d’ailleurs, qu’ils m’ont vu en robe au bal des finissants ou parce que leur jeune leur a dit. Aucun d’entre eux ne m’en a jamais parlé et plusieurs m’ont fait de bons commentaires sur mon allure sympathique.
Suis-je dépravée? Suis-je anormale? Suis-je dans la mafia? Non. J’aime faire ce que je veux de mon corps. Certains ont des pratiques beaucoup plus hors du commun avec leur corps, mais ça ne laisse pas de marque…
Pour ce qui est des choses très visibles comme sur le visage, je peux comprendre que c’est délicat. Mais on n’est pas moins propre et moins chic pour autant. Il y a des gens qui n’ont pas de goût vestimentaire et on ne les dénigre pas pour ça. Pourtant il font aussi «dure» sinon plus que ceux qui ont un petit anneau sur la bouche. Dans le public, tout est question de compétence et de charisme. Il ne faut pas penser pour le client. Notre client à le droit d’avoir un sens critique.
Et on a le droit de mettre toute la sauce pour qu’il oublie notre pantalong trop court ou notre tatouage maori et qu’il adhère à nos propos.
On est en 2012. L’humain s’est toujours adapté, il devrait continuer. À condition de rester humain.
Piercings et tatouages, pour ma part, sont des ornements qui ont leurs origines
dans les millénaires passés. Comportement tribal.
Vous avez raison Maurice, brûlons nos Bibles.
Votre pensée ne date pas de millénaires, mais d’au moins quelques siècles. Comportement dépassé.
C’est drôle comme ont oublie ce que l’on a vu il y a l;ongtemps sur les tribus de Papous (qu’on disait arriéré et Sauvage).Ils étaient TATOUÉ partout sur le corps…ils étaient Percé partout sur tout le corps…les oreilles,le nez.les sourcils,la langue,les oreilles avec des gros anneaux ecttttt En somme…C’était DES SAUVAGES Haaaa non civilisé…imbécile…sans culture….sans respect pour leur corps et rajouter tout ce que vous pouvez imaginer….MAINTENAT,chez nous…on se dit CIVILISÉ et nous faisons pire qu’eux et on me demande d’accepter ces us et coutumes…haaaa Non merci pour moi….n’arrive pas percé,tatoué comme si tu aurais passer sur une photocopieuse…T’aura pas de job
Ce n’est tous ceux qui ont des tatouages ou des piercings qui en abusent! Et je me souviens que des idées colonialistes voulant choisir comment des peuples devraient vivre sans leur demander s’ils sont heureux en tant que «sauvages» ont menées à beaucoup de génocides. Si on est civilisé, on devrait être tolérant. Encore là, je ne parle pas des abus ou des gens non-conformistes à l’extrême, je peux comprendre que c’est gênant pour un employeur. Mais les jugements sur l’apparence des gens… Ce n’est pas fort quand on se dit civilisé.