Avoir une formation postsecondaire, c’est un prérequis dans plusieurs domaines aujourd’hui.
Mais l’accès aux études supérieures ça rime aussi avec des frais de scolarité qui augmentent, sans oublier les dépenses connexes comme les livres, le transport, les repas et parfois, le logement.
Il existe pourtant un outil d’épargne qui peut donner un sérieux coup de pouce à nos étudiants. Je fais référence à notre Régime enregistré d’épargne-études (REEE).
Ça suppose néanmoins qu’un parent, un ami ou les grands-parents aient d’abord pensé à leur en ouvrir un. Trop peu le font, malheureusement.
Selon une récente étude de la BMO, moins du quart (24 %) des étudiants québécois profitent d’un REEE. Ce sondage révèle également que les trois quarts (75 %) des étudiants canadiens qui ont un REEE n’auraient pu aller au collège ou à l’université sans cet argent.
Outil d’épargne généreux
Si je vous dis que notre REEE se classe parmi les outils d’épargne les plus généreux au monde d’après l’OCDE, ça vous surprend? Concrètement, ça signifie qu’on vous donne des subventions et parfois même un Bon d’études, si vous avez peu de revenus.
Pour chaque tranche annuelle de 2500 $ versée à un REEE, le gouvernement fédéral versera 20 % de votre cotisation en subvention, soit 500 $ par année. Vous pourriez obtenir jusqu’à 7 200 $ au total. Avec des taux d’intérêt qui oscillent autour de 2-3 %, c’est un rendement plus qu’intéressant!
Le Bon d’études canadien est une somme de 500 $ que verse le fédéral lors de l’ouverture du REEE de votre enfant. Un autre paiement de 100 $ annuel peut s’ajouter jusqu’à ce que l’enfant ait l’âge de 15 ans. Le montant maximum est de 2 000 $. Ceux qui reçoivent le Supplément de la prestation nationale pour enfants sont généralement admissibles.
Notre province n’est pas en reste avec son Incitatif québécois à l’épargne-études qui se veut un crédit d’impôt remboursable. Il s’agit d’une somme correspondant à 10 % des cotisations jusqu’à concurrence de 250 $ par année. Il existe également une aide supplémentaire de 50 $ pour les familles à faible ou moyen revenu.
De petits montants déposés quand les enfants sont en bas âge créent souvent de belles surprises lorsqu’ils terminent leurs études secondaires. C’est qu’on appelle la magie des intérêts composés.
N’oublions pas que les sommes retirées du régime peuvent servir à payer des frais universitaires, MAIS AUSSI des études à temps partiel (ou temps plein) dans un cégep, une école de métier, un collège ou un programme d’apprentissage.
Dans cette même étude, on peut lire que 90 % des Québécois sondés ont l’intention de mettre en place un REEE pour leurs enfants. C’est plutôt rassurant.
Profitez-vous d’un REEE? Songez-vous à en ouvrir un pour vos enfants ou ceux de vos proches?
Pour en savoir plus :
L'ABC du REEE ( Par Maud Salomon, conseillère en sécurité financière)